Les déterminants directs de la stabilité nationale restent l état du Trésor public ainsi que la relation entre la capitale et son président. Et de ce point de vue, on ne peut pas dire que tout baigne.

Pour preuves : les sorties de Cheick Ba leader de Sabati et de l’imam Dicko. Les prises de parole ont été courtoises. Elles n’en constituent pas moins un coup de semonce de la part d’un groupe faisant jusque-là partie du régime. Quid de la complainte économique entendue à longueur de journée?

Manifestement, Bamako tire la langue et  cherche à faire de ses boutades contre le slogan électoral du président “le Mali d’abord” une lame de fond. Personne d’autre qu’ Ibk lui même ne peut désamorcer ces menaces.  Or à celles-ci il faut ajouter la persistance  de la crise du Nord,préoccupation la plus quotidiennement exprimée de la capitale.

Enlisement, embrasement, spirale, tout le registre du pessimisme peut être invoqué sur l’évolution de la situation sécuritaire dans les régions de Kidal, Gao, Tombouctou aggravées d angoisses neuves:  Mopti victime d’ attaques répétées et Koulikoro exposé aux menaces de la forêt de Wagadou. Tous les ingrédients du cocktail Malitov sont de nouveau réunis: violences tribales, zizanies intercommunautaires, raidissements de parties à la négociation, montée des sentiments anti français et onusiens, retour des jihadistes.

Donc sérieuses menaces de retourner non a la case départ mais à la situation de l’après-Konna immédiat. Avec  le grand défi supplémentaire qu’est la naissance au centre du pays du mouvement de Hamadoum Kouffa un rescapé de Konna qui n’est plus un supplétif de Iyad mais un chef de guerre à part entière.

Voir une note peulh à la macabre cacophonie identitaire du Sahel. Mille raisons d’espérer que Alger V soit la bonne et le point de départ d’une dynamique pour une paix durable. Donc mille raisons pour le président Keita de n’avoir de regard  que pour ce qu’avec Dieu et sa conscience il définit  comme son seul cap : la patrie.

Adam Thiam

Source: Lerepublicainmali