Contrairement à beaucoup de ses collèges de la Convention de la majorité présidentielle qui se la coulent douce sous les climatiseurs de Bamako et qui courent derrière les strapontins, le président du Parti social-démocrate africain (PSDA), Ismaël Sacko, a choisi de faire différemment son soutien aux actions du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. L’homme est sur tous les fronts, toujours au contact de ses compatriotes dans les villages les plus reculés du pays pour recueillir leurs préoccupations, et apaiser parfois certaines tensions. En témoigne sa récente visite dans la région de Kayes, suite aux incidents survenus entre populations et forces de l’ordre à Kersighane. Monsieur Sacko s’est d’abord rendu à Kayes ville où il a rendu visite aux blessés des affrontements, à l’hôpital de Kayes. Après cette étape, le président du PSDA s’est rendu à Kersighane pour présenter ses condoléances à la famille du défunt qui a succombé à ses blessures.
Dans ce petit village, près de Kayes, une partie de la population avait bloqué les entrées de la mairie. Les populations réclamaient le départ du maire, qu’elles jugent ne pas être légitimement élu. Suite à cela, des affrontements violents ont eu lieu entre les manifestants et les forces de sécurité. 8 blessés du côté des manifestants, 5 du côté des forces de sécurité.
La visite de monsieur Sacko a précédé celle du ministre de l’Administration territoriale, Tiéma Hubert Coulibaly, et a permis de calmer les velléités guerrières. Ce résultat obtenu sur le terrain est la résultante d’un pacte de confiance que le président du PSDA a su entretenir avec les populations dans le temps. Ce qui distingue Ismaël Sacko des autres membres de la majorité, c’est qu’il ne joue pas qu’aux sapeurs-pompiers, c’est-à-dire attendre qu’il y ait incendie pour accourir avec des enveloppes. Le président du PSDA est écouté parce qu’il est permanemment en contact avec les populations, ce que beaucoup d’hommes politiques ne savent pas faire dans notre pays. C’est grâce à ce capital de sympathie que monsieur Sacko a pu dire la vérité le 20 décembre à Kersighane. Il a dit à ses parents Sarakolés les points sur lesquels ils ont tort, et là où ils ont raison ; là où l’Etat a tort et là où il a raison. Il n’est pas donné à tout le monde de tenir ce genre de discours à des moments pareils.
« Le mercredi 20 décembre 2017, j’ai jugé opportun de me rendre dans la Commune de Kersighane, cercle de Yélimané. En compagnie des membres du PSDA, originaires de cette commune, nous avons rendu visite au blessé à l’hôpital régional de Kayes. Une fois à Kersighane, nous avons exprimé notre soutien et notre solidarité au chef de village et avons présenté nos condoléances à la famille du défunt M. Coulibaly, mort pour la liberté d’expression. Le PSDA condamne cet acte et souhaite que l’Etat malien punisse avec la dernière rigueur les responsables de cette bavure. Le PSDA félicite l’association Dagakane pour son engagement, pour son rôle d’éveil des consciences. Nous avons prôné le message de la concorde nationale, du patriotisme et d’apaisement devant une assemblée de plus de 2000 personnes. Une justice équitable et non partisane est fortement recommandée pour la stabilité de notre pays », nous a-t-il expliqué.
Un jour avant de se rendre à Kayes, le président du PSDA était à Sikasso où il a été honoré par l’adhésion massive au parti de la population du village de Korowedougou dans le Kénédougou. C’était en fait une rentrée politique faite autrement. A la place des discours, cette rentrée politique a porté sur le repiquage des cultures vivrières dans le périmètre maraîcher avec les femmes, afin de contribuer à améliorer leurs conditions de vie. Il s’agissait surtout de partager avec elles, leurs difficultés, et de trouver ensemble une solution durable. C’est pourquoi, le PSDA a mis à la disposition du village des techniciens en agriculture pour les accompagner.
« Nous les avons aussi orientés vers les dispositifs de l’Etat en charge de leurs préoccupations. L’approche paysanne et du monde rural est notre crédo. Grand merci au PSDA de Sikasso », expliquait M. Sacko.
On n’oubliera pas que le président du PSDA a été aussi à Koulikoro où les enfants des parents compressés de l’usine Huicoma de Koulikoro et l’Association des jeunes engagés pour le développement de Koulikoro avaient porté leur choix sur Ismael Sacko, comme parrain. C’était le samedi 4 novembre 2017 lors de la remise de kits scolaires aux écoliers vivant dans la précarité. L’occasion était opportune pour Ismael Sacko de rendre un vibrant hommage à Odile Dufriche et au Dr. Mamadou Mahamoudou Famanta, DG de l’IPR/IFRA de Katibougou, où le président du PSDA a été formé comme ingénieur agronome de 1996 à 2000. En plus de la solidarité à l’endroit des démunis, ce fut aussi un moment de reconnaissance et un retour à sa source du savoir. « Nos sincères remerciements aux enseignants de l’IPR/IFRA, au président de l’association AJEDK ». Le président Sacko y a incité les jeunes au patriotisme et à promouvoir la culture du mérite.
A.Diakité
La rédaction
