L’ancien Premier ministre du Mali, ancien chef de la diplomatie malienne et ancien ministre de la Défense explique la situation dans la région de Kidal par des “difficultés de mise en oeuvre de l’Accord d’Alger”. Soumeylou Boubèye Maïga s’exprime aussi sur les critiques visant la présence militaire française et la multiplication des attaques djihadistes au Sahel.
La réunion prévue lundi (16 décembre) à Pau dans le sud-ouest de la France a été annulée et aura lieu selon les sources officielles françaises début 2020. Annoncée par le président Emmanuel Macron, elle a finalement été reportée, dit-on, à la suite de l’attaque par des djihadiste de la caserne d’Inates, au Niger.
Cette réunion et la manière qu’a eue Emmanuel Macron de “convoquer” ses homologues africains a été mal perçue par les opinions publiques. Ceci vient se greffer sur un malaise ambiant lié à l’impossibilité pour l’armée malienne de se déployer dans la région de Kidal. Cette situation perdure depuis l’intervention française en 2013 pour empêcher une colonne djihadiste de descendre vers Bamako.
Si l’ancien Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maiga comprend les interrogations et les critiques concernant la lutte anti-djihadiste, il affirme que “personne ne peut prétendre de bonne foi” que la France apporterait un quelconque soutien aux terroristes. Surtout, il explique que “dans l’évaluation que l’Etat malien fait et que le président Ibrahim Boubacar Keita mettra sur la table, il y aura un plan qui englobera non seulement la reconfiguration des opérations antiterroristes, mais aussi l’ensemble des questions liées à la dimension sécuritaire de l’accord d’Alger”.