Le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé était face à la presse hier mercredi 05 juin, au siège de DFA Communication. L’objectif était de se prononcer sur la situation de Kidal.
Soumaila Cissé
Avec un air calme, Soumaïla Cissé a, à l’entame des échanges, condamné avec la dernière rigueur les exactions qu’a commis le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla) sur les populations de Kidal. Pour lui, cette situation est inacceptable. Car, elles ne vont pas dans le sens de la vie en communauté. Il ajoutera qu’il ne saurait être question d’autonomie, de fédéralisme ou encore d’indépendance d’un quelconque Azawad. En vue de circonscrire ces forfaitures, Cissé soutient les efforts du gouvernement dans sa quête de la paix et encourage l’armée malienne dans son combat pour sauver l’honneur. « Nous ne pouvons pas accepter que Kidal reste hors du Mali. Pour sa libération, tous les Maliens se battront jusqu’à la dernière goûte de leur sang. Nous souhaitons que Kidal soit libéré avant les élections et que l’administration s’installe», a-t-il déclaré. Toutefois, le candidat de l’URD à la présidentielle ne s’oppose pas au dialogue que le gouvernement a engage avec les égarés de la République. Dans ses explications, il estime salutaire s’il y a un moyen de négocier ou de dialoguer sans que le sang d’un Malien ne soit versé. Car toute guerre finit autour d’une table de negociation. « Oui au dialogue et à la négociation, mais non à l’impunité. Ceux qui ont commis des atrocités doivent répondre de leurs actes », a-t-il précisé.
Suite aux questions des confrères sur les solutions afin d’éviter dans l’avenir un tel désastre, le conférencier a souligné qu’il faut tout d’abord commencer à recoudre le tissu social. Ensuite, engager un plan Marchal pour le développement de tout le Mali à travers une décentralisation complète. Car il ne saurait avoir de paix durable dans le sous développement.
Au sujet des sondages qui lui donnent tantôt favori, il s’en est montré méfiant. Parce que pour lui, les informations statistiques restent faibles chez nous. Il ajoutera qu’ « Un sondage n’est important que lorsqu’il est fiable et s’il n’est pas commandé. En tout cas, je n’ai pas commandé un sondage. L’essentiel pour moi, c’est le vote des Maliens».
Abordant la prorogation de l’état d’urgence, Soumaïla Cissé dira qu’en tant que citoyen malien, on doit respecter la décision du gouvernement. Peut être qu’elle a des informations de menaces sur la quiétude sociale.
Oumar KONATE