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Soudan : Sept manifestants anti-coup d’État tués par balles

Les manifestations anti-putsch se poursuivent au Soudan. Suite à l’appel de la société civile soudanaise, les manifestants sont descendus dans la rue ce lundi pour réclamer le retour des civils à la tête de la Transition. Cependant, sept personnes ont été tuées par balles, portant ainsi à 71 le nombre de manifestants tués depuis le putsch du 25 octobre.

Ils étaient encore une fois de plus descendus dans les rues du pays, les manifestants anti-coup d’État. Toujours le même mot d’ordre, le retour des civils à la tête de la Transition dirigée par le Chef soudanaise, général Abdel Fattah Al-Burhane, l’auteur du putsch du 25 octobre 2021. Au total, sept personnes ont été tuées par balles, lundi 17 janvier lors de la journée mobilisation contre le régime militaire au Soudan.

Sortis massivement pour non au pouvoir militaire et le retour des civils à la tête de la Transition, les manifestants en côte-à-côte avec des troupes équipées d’armes lourdes. Une foule compacte. Les milliers des manifestants soudanais ont de nouveau scandé sur les banderoles et pancartes « Les militaires à la caserne » et « Le pouvoir aux civils » en tentant d’approcher du palais présidentiel à Khartoum, ou ailleurs dans le pays. Dans leur rapport les médecins annoncent que dans la capitale soudanaise, les partisans d’un pouvoir civil dans un pays sorti en 2019 de trois décennies de dictature militaro-islamiste ont essuyé des tirs « à balles réelles », mais aussi une pluie de grenades lacrymogènes et assourdissantes et des tirs de canons à eau.

Ils ajoutent par ailleurs, trois manifestants ont été fauchés par ces balles, ajoutent-ils. En tout, depuis le putsch du 25 octobre, 71 manifestants ont été tués. La police, de son côté, assure qu’un de ses généraux a été poignardé à mort lors de récentes manifestations, rapporte Agence France Presse.

À l’occasion du troisième anniversaire de la “révolution” et pour protester contre le putsch militaire du 25 octobre, un millier de manifestantes soudanises ont dénoncé le jeudi 23 décembre dernier, les agressions sexuelles commises par les forces de sécurité. Par ailleurs, l’ONU à travers la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme a également lors d’un point de presse qu’« au moins 13 femmes et filles ont été victimes de viols ou de viols collectifs ».

Le pouvoir militaire a en outre, annoncé, lundi, au Conseil de défense la création d’une “force spéciale antiterroriste pour faire face à de potentielles menaces”. Une nouvelle décision des généraux au pouvoir qui en effet, fait redouter le pire.

Les militaires seuls aux commandes depuis le putsch du 25 octobre dernier. Pas de gouvernement ni de parlement. L’homme fort du pays, le général Burhane et ses hommes ont fait arrêter la plupart des civils qui partageaient le pouvoir. Depuis, le pays est resté sans gouvernement, mais le Soudan est toujours sans Parlement depuis la chute en 2019 du dictateur Omar el-Béchir. Le général Burhane, qui s’est entouré de généraux et de civils sans passé militant, est donc de facto seul aux commandes du pays, l’un des plus pauvres du monde.

Ibrahim Djitteye

Source: LE PAYS

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