La flagellation est toujours infligée comme une punition par les tribunaux soudanais et, en juin dernier, une soudanaise a été arrêtée et condamnée à mort par lapidation pour adultère
Des dizaines de femmes soudanaises ont défilé, mercredi, dans la capitale Khartoum pour exiger l’abolition de la peine de mort par lapidation pour adultère.
Les manifestantes ont brandi des banderoles condamnant l’article 146 de la Constitution soudanaise, qui permet de condamner à mort par lapidation une femme mariée coupable d’adultère, rapporte un correspondant de l’Agence Anadolu.
« La mort par lapidation est un châtiment inhumain qui doit être aboli », a déclaré l’avocate Noon Kashkoosh à l’Agence Anadolu.
La flagellation est toujours infligée comme une punition par les tribunaux soudanais et, en juin dernier, une soudanaise a été arrêtée par la police dans l’État du Nil blanc et condamnée à mort par lapidation pour adultère.
« Nous exigeons l’abolition de toutes les lois qui cautionnent la violence à l’égard des femmes, notamment celles relatives à l’ordre public et aux tenues indécentes, ainsi que d’autres législations qui oppriment les femmes », a déclaré Noon Kashkoosh.
Les manifestantes accusent les militaires au pouvoir de chercher à ramener le Soudan à ce qu’ils décrivent comme l’ère de l’ancien président Omar el-Béchir, évincé du pouvoir en 2019.
Le Soudan est privé de gouvernement depuis octobre 2021, après l’éviction du gouvernement de transition du Premier ministre Abdallah Hamdok et la proclamation de l’état d’urgence par les militaires, une décision qualifiée de « coup d’État militaire » par les forces politiques du pays.
AA