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Soudan : Le Darfour de nouveau frappé par des attaques meurtrières

Au Soudan, une centaine de morts dans des violences au Darfour. Ces violences surviennent alors que le Soudan peine à se remettre des conséquences du putsch mené par le général Abdel Fattah Al-Bourhane en octobre. En avril 2022, au moins 213 personnes ont été tuées en quatre jours de violences tribales au Darfour. En effet, cette région de l’ouest du Soudan est ravagée depuis des décennies par la guerre.

Après l’attaque du mois d’avril dernier qui a fait au moins 213 tués, le Soudan a été victime ces derniers jours des attaques ayant fait plus de 100 personnes tuées. L’information a été donnée, lundi 13 juin, par un chef tribal de cette région de l’ouest du Soudan, régulièrement endeuillée par des conflits pour la terre ou l’eau. Selon Ibrahim Hachem, un chef de la tribu Gimir, « les affrontements ont causé la mort de 117 personnes et quatorze villages ont été incendiés », rapporte Le Monde Afrique.

Selon le média français, ces combats opposant la tribu non arabe des Gimir à la tribu arabe des Rizeigat au Darfour-Ouest ont, selon lui, coûté la vie à des Gimir en grande majorité. Ces violences ont commencé la semaine dernière à la suite d’un conflit foncier opposant un membre des Rizeigat à un autre des Gimir dans la région de Kolbous, à près de 160 kilomètres au sud d’El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest. Elles surviennent alors que le Soudan peine à se remettre des conséquences du putsch mené par le général Abdel Fattah Al-Bourhane en octobre.

Dans son rapport, le journal français indique que l’État du Darfour-Ouest, région aride frontalière du Tchad, est en proie ces derniers mois à des violences meurtrières. En avril déjà, plus de 200 personnes y ont été tuées dans des affrontements opposant tribus arabes et tribus non arabes de la région. Lundi, l’émissaire onusien Volker Perthes s’est dit « consterné » par les violences survenues à Kolbous.

« Le cycle de violence au Darfour est inacceptable et met en évidence les causes profondes qui doivent être résolues », a-t-il publié sur son compte Twitter. Le Darfour a été, pendant de longues années, en proie à une guerre civile déclenchée en 2003 entre le régime de l’ex-président Omar Al-Bachir et des insurgés issus de minorités ethniques. Ce conflit a fait environ 300 000 morts et près de 2,5 millions de déplacés selon l’ONU.

Le Soudan, sorti en 2019 de trente années de dictature militaro-islamiste du général Omar Al-Bachir, a été le théâtre en octobre d’un coup d’Etat qui a interrompu un processus visant à établir un pouvoir civil, accentuant la crise économique. Au Darfour, le vide sécuritaire créé par le putsch du général Al-Bourhane a favorisé une résurgence de la violence, expliquent des experts, avec des pillages de bases de l’ONU, des combats tribaux, des attaques armées et des viols.

Ibrahim Djitteye

Source: LE PAYS

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