La nouvelle a été annoncée par l’agence de presse nationale Suna qui n’a pas donné beaucoup de détails sur ceux qui pourraient bénéficier de cette décision. En janvier, les autorités ont réprimé dans la violence des manifestations contre des mesures d’austérité. Une vague d’arrestations s’en était suivie.
C’est par décret que le président Omar el-Béchir a ordonné la libération immédiate de « tous les détenus politiques emprisonnés dans le pays ». Militants des droits de l’homme, dirigeants de l’opposition, ou simple manifestants : plus d’une centaine de Soudanais ont été mis derrière les barreaux entre le 13 et le 20 janvier.
Ce n’est pas la première vague de libération annoncée par le président el-Béchir. Mi-février déjà une cinquantaine de personnes avaient quitté les prisons soudanaises. Mais les figures notoires comme Mokhtar al-Khatib, secrétaire général du parti communiste ou Khaled Omar, du parti du Congrès soudanais, sont restés derrière les barreaux. Selon les organisations des droits de l’homme, près de 90 personnes sont encore détenues.
Difficile donc de mesurer l’ampleur de la décision d’Omar el-Béchir. Alors qu’il se rapproche de l’Occident, le président essaie peut-être de montrer patte blanche. Les ambassadeurs des Etats-Unis et de l’Union européenne ont exhorté à plusieurs reprises les autorités soudanaises à libérer les manifestants de janvier.
Source: RFI