Trois jours après la signature d’un accord pour la paix et la réconciliation à Bamako, trois soldats maliens ont été tués dans une attaque, lundi 17 mai. Cette attaque a été perpétrée par la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), qui a refusé de signer cet accord issu des pourparlers d’Alger.
Cette attaque s’est déroulée le lundi 17 mai, tôt le matin, à Bambara Maoudé dans la région de Tombouctou. Les assaillants, des hommes armés de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), ont ouvert le feu sur des militaires maliens pendant qu’ils dormaient, tuant trois d’entre eux. Une attaque qui intervient deux jours seulement après la signature de l’accord pour la paix entre le gouvernement, certains groupes armés et la médiation internationale.
Trois jours avant, les autorités maliennes, des chefs d’État, le représentant du secrétaire général des Nations-Unies, l’Union européenne, l’Union africaine et une partie des groupes armés du Nord du Mali ont signé le vendredi 15 mai à Bamako cet accord. Après des mois de négociations conduites par l’Algérie, une partie des acteurs de la crise malienne avait paraphé le texte, le 1er mars, avant de le signer à Bamako le 15 mai dernier. La Cma qui réunit en son sein, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla), le Haut conseil de l’unité pour l’Azawad (Hcua), le Mouvement arabe de l’Azawad (Maa) et la Coalition du peuple pour l’Azawad (Cpa), a toujours des revendications, notamment la «reconnaissance officielle de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique» ; la création d’une assemblée inter-régionale couvrant toute la zone, et un quota de «80 % des ressortissants de l’Azawad» dans les forces de sécurité de la région».
C’est pour tenter d’arracher un accord de paix avec les rebelles récalcitrants, qu’une rencontre, selon des informations données par Jeune Afrique, pourrait avoir lieu la semaine prochaine à Alger entre des membres du gouvernement et les chefs rebelles de la Cma. Selon toujours l’hebdomadaire, le président IBK aurait déjà donné son accord pour la tenue d’une telle réunion. De leur côté, les rebelles armés travaillent actuellement sur une réunion préparatoire à ces discussions, qui aura certainement lieu à Ouagadougou dans les jours à venir.
Rassemblés par Drissa Tiéné
Source: Le Débat