Près de 15 jours après son ouverture, la 2e phase des pourparlers d’Alger entre le gouvernement et les mouvements armés piétine. Hier, les discussions directes entre les deux parties n’ont duré quelques minutes à cause des exigences des groupes armés qui veulent imposer leur agenda en obtenant un statut pour les régions avent tout autre débat.
La 2e phase des pourparlers d’Alger entre le gouvernement et les mouvements armés piétine. Hier, les discussions directes entre les deux parties n’ont duré quelques minutes à cause des exigences des groupes armés qui veulent imposer leur agenda en obtenant un statut pour les régions avent tout autre débat. Les discussions directes organisées autour de quatre commissions n’ont pas pu démarrer hier. Selon nos sources, les groupes armés ont tout simplement boycotté les travaux au niveau des commissions politique et développement ouverts hier matin. Ils sont sortis des salles en signifiant que tant que la question du statut politique des régions du nord n’était pas tranchée, ils ne discuteront pas des autres aspects comme préalablement défini dans la feuille de route signée par tous à l’issue de la 1ère phase des pourparlers en juillet dernier.
Un nouveau coup d’éclat des séparatistes intervenu à la fin de la cérémonie d’ouverture qui a commencé par les discours de bienvenue du ministre algérien des Affaires étrangères, médiateur en chef et le chef de la mission des nations unis au Mali, Minusma, Bert Koenders. Prenant la parole au nom du gouvernement, le ministre de la Décentralisation, Ousmane Sy, a indiqué qu’ « il faut qu’il y ait un accord équitable pour une paix durable, il faut qu’il y ait des solutions novatrices ». Un engagement fort auquel a répondu le porte-parole des mouvements armés, Ambéry Ag Rissa, en revenant sur un vieux problème, celui du positionnement du mouvement sédentaire, , la CMPFR d’Harouna Touré qui venait justement s’opposer à tout projet séparatiste ou autonomiste. C’est d’ailleurs pourquoi, elle n’a pas signé le protocole signé le week-end dernier par le MNLA, le HCUA, le MAA et la CPA pour parler d’une « seule voix », et surtout revendiquer l’instauration d’un état fédéral au Mali avec deux entités. Les séparatistes exigent que l’Algérie compte la CMPFR parmi les membres de la délégation malienne alors qu’elle a signé la feuille de route au même que tous les autres mouvements. En attendant, les groupes armés ont quitté la salle des négociations. Et toute la nuit d’hier, le médiateur et les représentants de la communauté internationale ont travaillé à faire revenir autour de la table des négociations les délégués des mouvements armés habitués au chantage.
YC