Le président Ibrahim Boubacar Kéïta tape du poing sur la table par rapport à la situation au nord du Mali. La guerre, pour lui, c’est finie. Maintenant, place à la paix. Comment y arriver, c’est le travail que le président de la République vient de confier à ses collaborateurs. IBK veut un plan de propositions de paix. Il donne 10 jours pour ce faire. Pas plus.

Les récents événements de Kidal ont fait bouger les lignes à Bamako. Même si ce n’est pas forcément dans le sens voulu par une grande majorité de la population, la voie à suivre par le Mali et les groupes armés ne peut être autrement. Les affrontements meurtriers de Kidal ont poussé les deux parties, Bamako et les groupes armés, à revoir leur plan.

En ce qui concerne le Mali, la priorité est et reste la paix. IBK en est conscient et il compte y aller aussi vite que possible. Le président de la République veut, pour cela, qu’on lui propose rapidement un plan de paix qui doit comprendre les points suivants : la sécurité dans le nord du Mali; le développement  et la cohabitation pacifique entre populations au nord du Mali ; et enfin, la bonne gouvernance locale.

Sur le terrain, les choses commencent à bouger. Un contact bien avancé serait déjà établi entre les autorités maliennes  et le Hcua et bientôt, il en sera de même avec le Mnla. Tout cela, sous le regard avisé de l’Algérie qui propose dès maintenant le retour des négociations sur son territoire en début juin, comme préalable. Cela, au grand dam du Burkina Faso et du Maroc qui comptent avoir aussi leurs mots à dire dans les pourparlers Bamako-Groupes armés. 

Seybou Keïta

SOURCE: Le Débat