Le Mali fait face à de nombreuses difficultés depuis l’instauration de l’embargo imposé par la CEDEAO. Cependant, la sortie de crise devra passer par une reprise du dialogue et un réaménagement du délai de la transition. Les dernières informations en provenance de Bamako ne sont pas rassurantes. Après seulement trois semaines d’embargo sur le pays, les effets des mesures de sanctions imposées par la CEDEAO se font déjà sentir. Les avoirs du pays sont gelés par la BCEAO et les transferts de fonds sont bloqués. Les caisses de l’Etat sonnent creuses.
Les opérateurs économiques peinent à ravitailler le pays. En théorie, les denrées de premières nécessités comme la nourriture et les médicaments ne sont pas touchées par ces mesures, pourtant le pays connait une forte inflation et une pénurie dans certains secteurs. Acculées, les autorités de la transition ont lancé une offensive diplomatique auprès des pays de la sous région mais visiblement elles n’ont pas encore porté des fruits. Loin de fragiliser l’assise populaire de la junte, ces mesures de sanctions de la CEDEAO ont suscité une levée de bouclier au sein de l’opinion malienne et africaine, rassemblé en une union sacrée autour d’un gouvernement qu’il est difficile de critiquer sans passer pour un antipatriotique ou antipanafricaniste. Mais cette vague souverainiste cache mal les véritables intentions de la junte pour s’éterniser au pouvoir.
Source: lanouvelletribune