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Sortie de crise : A quoi jouent les rebelles de l’Azawad ?

Les atermoiements et les tergiversations de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) face à l’accord d’Alger, prennent des tournures faussement démocratiques pour contourner les fondements de cet accord, qui se veut historique, mais qu’elle n’a point voulu signer, quand les autorités maliennes le faisaient, prétextant un besoin de consultation de la base.

Depuis le 1er mars, on tourne en rond, avec des jeunes révoltés, des femmes résolues, des chefs de tribus décidés et des combattants déterminés à ne céder même un iota de leur territoire.

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Cette réunion communautaire qui s’éternise à Kidal, malgré l’élaboration de documents produits par les travaux en commission, montre bien toute la complexité de l’enjeu politico-social dans lequel les membres de l’Azawad se sont sciemment engagés.

Il était en effet prévisible que des populations devant lesquelles, les vertus communautaires ont été toujours chantées et vantées, devant des chefs locaux auxquels l’on a promis, en catimini, plus de pouvoirs; il était logique que ceux-là ne cèdent point facilement à l’appel de la patrie malienne. Ils se pensent en maîtres d’un univers qu’ils ne veulent point soumettre à “l’intégrité territoriale malienne”.

Voilà pourquoi, coincée qu’il est, la CMA joue de la toupie, en faisant appel à un nouvel arbitrage de la communauté internationale, avec comme nouvel argumentaire, qu’il n’est pas suffisamment tenu compte dans l’accord actuel, des «aspirations politiques profondes des populations ». Et l’on nous ramène à une question existentielle avec des exigences à la fois géographiques, politiques et juridiques.

Une manière métaphorique de demander l’autonomie territoriale, pour ne pas dire l’indépendance, tout court. Ce qu’à l’évidence Bamako ne semble pas prêt à accepter. Alors, signera ou signera pas ? C’est toute la question. Ainsi, comme une ritournelle, l’on revient à la case-départ, et les mouvements rebelles de l’Azawad, que l’armée française a épargnés durant l’offensive sur Nord, désormais plus sûrs que jamais de leurs forces, continueront autant que possible à faire trainer les choses. Mohamed Ag ayoub peut toujours dire que “les travaux continuent”. Quand le “délai raisonnable” va-t-il expirer ?

Et le risque de retomber dans une autre crise n’est plus à exclure, si l’attitude de la CMA ne change pas. Il faudrait alors aux autorités maliennes et à la communauté internationale une bonne dose de flexibilité et forte dose de capacité de persuasion.

Maria de BABIA pour GCI


Source: GuineeConakry.info

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