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Sommet du G20 en Inde : le renforcement des priorités africaines sera discuté, Narendra Modi soutient le processus

(Agence Ecofin) – L’Afrique renforce sa présence au sommet du G20 en Inde. Son premier ministre Narendra Modi a proposé d’intégrer l’Union Africaine comme membre. Les discussions porteront sur le climat, la fiscalité mondiale et le système financier, des sujets au centre des préoccupations africaines.

L’Afrique sera mieux représentée au sommet du G20 qui débute le 9 septembre en Inde. Le président indien, Narendra Modi, a pour objectif d’accorder le statut de membre de l’organisation à l’Union Africaine, en plus de l’Afrique du Sud. Ceci permettrait au continent d’avoir une instance supplémentaire de discussion sur les questions internationales.

À cet effet, Azali Assoumani, le président des Comores et président en exercice de l’Union Africaine, est arrivé en Inde pour l’événement. L’inclusion de l’Union Africaine est déjà acquise selon de nombreuses sources. Le bloc constitué de l’Union Européenne et de ses pays membres devrait tenir une ultime réunion avec des leaders africains sur la question ce vendredi 8 septembre 2023, selon des informations rapportées par Bloomberg. L’Inde a aussi inscrit cela dans le cadre de ses réalisations lors de sa présidence du G20 et même la Russie y avait déjà été favorable.

Mais au-delà de la présence des instances africaines, l’Inde se positionne comme le porte-parole des pays du grand sud dans le cadre des réformes internationales. À ce titre, le Sommet de Paris pour un changement du système financier mondial avait identifié ce sommet comme une étape clé de sa feuille de route.

Sur le plan climatique, la feuille de route du sommet de Paris prévoit que le Sommet Indien du G20 soit l’occasion de lancer un examen indépendant, visant à proposer des recommandations pour renforcer la coopération entre les Banques Multilatérales de Développement et optimiser l’architecture du financement de l’action climatique en Afrique.

Concernant le système financier mondial, des échanges entre les BMD sur un ensemble de propositions sont attendus, visant à leur permettre de fonctionner plus efficacement en tant qu’écosystème, tout en recherchant le soutien de la société civile.

Quant à la fiscalité mondiale, la feuille de route envisageait de s’aligner sur des propositions de l’OCDE, de la Banque Mondiale et d’autres institutions, pour une meilleure taxation des services digitaux à l’échelle mondiale. Les discussions s’annoncent difficiles, car l’Inde n’est pas particulièrement encline à accepter toutes les propositions fiscales de l’OCDE. Elle préfère un système fiscal international discuté sous l’égide des Nations Unies. Le président Azali devra également défendre la position de l’Afrique sur cette question, le continent étant à l’origine de la résolution visant à changer le cadre de négociation des règles fiscales mondiales.

Un autre enjeu pour l’Afrique concerne les Droits de Tirages Spéciaux du Fonds Monétaire International. Fonctionnant comme des réserves de change, ils sont cruciaux pour les pays africains confrontés à des marchés de capitaux coûteux. La position de l’Europe sera suivie de près par l’Afrique. Bien que la zone Euro se présente comme un partenaire privilégié de l’Afrique, le bloc n’est pas unanime sur la question de la redistribution de leurs DTS supplémentaires en faveur du continent.

À ce sujet, on pourrait voir la Banque Africaine de Développement annoncer une coopération avec de nouveaux partenaires concernant leurs DTS, notamment le Japon, le Royaume-Uni, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis. Deux grandes absences seront notées lors du G20 en Inde : le Président chinois Xi Jinping et la Russie.

La Chine premier partenaire économique bilatéral des pays africains, sera représentée par son premier ministre (une première), à un sommet marqué par de nombreuses divergences, notamment avec les États-Unis, la Russie, l’Ukraine et, bien sûr, l’Inde. Quant à la Russie qui affirme son rôle en Afrique, en particulier sur le plan militaire, son absence est surtout due à l’impossibilité pour son président Vladimir Poutine, de quitter son pays sans risquer d’être arrêté.

Agence Ecofin

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