Johannesburg a accueilli hier, mercredi 25 juillet, le sommet des BRICS. Cette grande rencontre qui doit voir achever la tournée du président chinois en Afrique sera un cadre idéal pour adopter des mesures adaptées afin de se prémunir des effets de la « guerre commerciale » que lance Donald Trump.
Le dixième sommet du BRICS a eu lieu hier à Johannesburg. Cette année, cette grande rencontre intervient à un moment critique dans le domaine économique, plus précisément à une période où la Chine et les États-Unis se regardent en chiens de faïence par rapport à la question des taxes douanières imposées par le locataire de la Maison-Blanche. Nous savons que cette mesure a été longuement décriée par la Chine comme étant une volonté de déclencher la « pire guerre commerciale de l’histoire ». Les cinq pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et l’Afrique du Sud) doivent discuter afin de mieux affuter leurs armes de défense contre les conséquences économiques désastreuses de cette mesure de Donald Trump.
Il reste à savoir à travers quelle mesure ces pays feront-ils recours afin de faire face aux menaces économiques américaines. Si on se réfère aux propos de Xi Jinping lors d’une conférence de presse à Dakar, on peut en déduire que les BRICS entendent investir sur le continent africain dans l’intérêt de tous. Ce qui peut mieux fonder ces propos est l’ouverture de la Nouvelle Banque de développement des BRICS, l’an dernier, à Johannesburg. Il est prévu que cette banque, qui ne sert que les pays membres des BRICS pour le moment, bénéficie à beaucoup d’autres pays africains dans les jours à venir.
Il ne faudrait quand même pas que ce « partenariat avec l’Afrique » soit pareil à la collaboration entre l’Afrique et l’Europe à un moment bien déterminé de l’histoire. Nous savons qu’en venant sur le continent africain, le colonisateur disait avoir juste une mission civilisatrice des Noirs. Mais à la surprise de tous, c’était purement et simplement pour des préoccupations impérialistes. À ce titre, il va de soi que les Africains restent sur leur garde, s’il s’agit de partenariat car il faudrait qu’il reste un partenariat gagnant-gagnant, profitant aux Africains et permettant à ces pays de mieux supporter les menaces économiques de Donald Trump.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays