Les chefs d’Etat de la Cédéao ont tenu samedi Au “Jubile House”, le palais présidentiel du Ghana, à Accra, un double sommet Cédéao/Uémoa sans prendre de décision sur les transitions au Burkina Faso, au Mali et en Guinée. Un autre sommet ordinaire doit se tenir le 3 juillet.
Mais selon le communiqué final, Mahamadou Issoufou, l’ancien président du Niger, a été désigné médiateur pour le Burkina et le diplomate Mohamed Ibn Chambas pour la Guinée. La Cédéao estime que la durée de la transition de trois ans retenue au Burkina et en Guinée est trop longue. Quant au Mali, il reste sous sanctions de la cedeao jusqu’au prochain sommet.
“C’est la déception des Maliens qui croyaient et qui étaient venus avec leur ministre de l’Economie, leur ministre des Affaires étrangères. Au Mali il y avait un immense espoir”, explique Ousmane Ndiaye, rédacteur en chef Afrique de TV5 Monde, présent dans la capitale ghanéenne. Il note aussi des “divergences de ligne” entre les différents gouvernements de la communauté ouest-africaine.
Un avis partagé par Serge Daniel, journaliste et écrivain ayant aussi pris part au sommet. “Vous avez des pays comme le Nigeria qui a dit de lever les sanctions sur le Mali alors que la Gambie était contre et a soutenu d’autres. Même le Niger. Le président Bazoum n’est pas contre la levée des sanctions au Mali”, dit-il.
Rendez-vous a été pris pour le 3 juillet prochain, pour un autre sommet ordinaire des chefs d’Etat. Un sommet qui risque d’être très décisif car des décisions pourraient bien sortir.
“Il y aura des délégations au Mali, en Guinée et au Burkina Faso pour faire avancer les choses. On a quand même fait trois semaines, on a encore quatre semaines mais je pense que d’ici là on devrait pouvoir voir la fumée blanche”, conclut Serge Daniel, optimiste.
En plus des trois pays suspendus, la Cédéao comprend le Bénin, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, Sierra Leone, le Togo et le Ghana (président en exercice).
Source: VOA