Le constat est là ! Pendant le mois de Ramadan, la plupart des jeunes filles à Bamako changent de mode de vie : port de voile, pas de pantalon ni mini-jupe, habillement correct suivant les règles de l’islam… En ce mois, nombreuses d’entre elles évitent aussi les rencontres avec les petits amis. Seulement en ce mois de Ramadan. Et après ? En clair, le changement de comportement n’intervient que durant une période bien limitée.
Selon M. Soumaïla Guindo prêcheur et Imam, le phénomène relève du «SAKIANA» (la sérénité). De ce fait, explique-t-il, les filles se voient dans l’obligation de respecter elles aussi le mois ramadan pour divers raisons: l’honneur de soi ; le regard des autres, la considération ou réputation de la famille.
Il convient de souligner que ce changement de comportement est juste pour les trois premières semaines du Ramadan. Dans les 15, voire 10 derniers jours du mois sacrés, les habitudes reviennent surtout avec l’euphorie des préparatifs de la fête. Alors, adieu les jaihads et les foulards.
Bibata Coulibaly
Encadré
Le Paradoxe
D’autres n’ont pas la volonté de respecter le mois de carême. Aujourd’hui sur les places publiques, notamment dans les transports en commun (SOTRAMAS), où dans les marchés de Bamako, l’habillement de certaines de ces filles est déplorable en ce mois de ramadan.
Or, au delà de la religion, la femme se doit respect à travers son habillement tel qu’indique cet adage « il y a eu la dignité avant la religion». En clair, nos cultures ont toujours condamné ces habitudes malsaines.
Selon cette jeune fille, B. D, commerçante de son état, la responsabilité incombe aux parents lesquels, à ses dires, ne s’occupent plus de l’éducation des enfants. Quant à Aissata Touré, elle se défend : « Tant que les commerçants n’arrêteront pas d’importer des habits indécents, nous les porterons». Et qui donc importent ces habits indécents ? Hélas, ceux-là, généralement aux premiers rangs des fidèles dans les mosquées.
G.T
source : La Sentinelle