Ce 26 mars 1991 marque le 28e anniversaire du renouveau démocratique dans notre pays. Le sens de la conférence nationale des forces vives de mars 1991, le bilan qu’il faut en faire vingt-huit ans après et enfin le futur qui pourrait être celui des acquis de ces assises mais surtout le rôle que peuvent jouer les Maliens pour leur sauvegarde et leur utilité pérenne. Des questions d’actualité qui ont leur pesant d’or dans la vie politique nationale actuelle du pays.
L’esprit de la conférence des Forces vives de la nation se résume en deux mots : « dialogue, consensus ». Cet esprit devrait être conservé et servir de guide dans les moments comme celui que vit actuellement le Mali puisque qu’elle répond aux réalités de notre société.
L’on devrait s’insurger donc contre le formalisme de « simple souvenir protocolaire » qui caractérise la célébration de cette journée.
Un bilan pas encore catastrophique
Le bilan 28 ans après, n’est pas encore catastrophique quand bien même il n’est pas reluisant. Mais cette catastrophe ne pourrait être évitée que grâce à un recours à l’esprit de la conférence nationale des forces vives de la nation, car l’acquis principal est l’option démocratique qui sert de boussole aujourd’hui au peuple malien.
L’on pense qu’une dynamique était mise en branle pour que le Mali connaisse un développement économique dans un climat pacifié. Mais, depuis 2012, certaines difficultés se sont aggravées, car une échelle des valeurs fait défaut dans la conduite des affaires. Donc il faudra faire un retour aux valeurs.
Un dialogue national pour un nouveau départ
Pour les acquis de la conférence nationale et le rôle qu’elle pourrait y jouer, il faudra adopter l’adage populaire qui enseigne que « c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle ». Pour la simple raison que, la conférence a déjà jeté les bases consensuelles de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays. Il faut donc s’en référer. Mais le multipartisme intégral adopté lors de cette conférence nationale a montré ses limites et qu’il est temps d’en discuter.
Il faudra travailler à l’édification du Mali en limitant au maximum les espaces de désaccords, de rancœurs et de rancunes. C’est pourquoi il faut un dialogue national pour débattre des questions concernant la vie de la nation comme le projet de la révision de la Constitution…
Assi de Diapé
LE POINT DU MALI