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Situation sécuritaire du Mali: les USA appellent à la levée des restrictions contre la MINUSMA

L’ambassadeur américain Richard Mills, le représentant des USA au conseil de sécurité des Nations unies, a demandé, le jeudi 7 avril, aux autorités de la Transition la levée des restrictions de déplacements de la MINUSMA. Des mesures qui exposent davantage les Casques bleus.

 

Le Mali était à nouveau au cœur des discussions au Conseil de sécurité des Nations unies ce 7 avril. Cette rencontre intervient alors que les polémiques sont vives sur l’offensive des Forces armées maliennes (FAMa) accusées d’avoir tué des civils à Mourrah dans la région de Mopti. Pour sa défense, l’armée nationale insiste avoir neutralisé des terroristes appartenant à la Katiba Macina de Amadou Kouffa opérant dans cette zone depuis une décennie.
Entre ces deux thèses, les USA, à travers leur ambassadeur, demandent des enquêtes indépendantes menées par la MINUSMA avec le mandat du Conseil de sécurité malgré que les autorités maliennes ont annoncé l’ouverture des investigations sur les allégations d’exécution. Et au-delà de Mourrah, le gouvernement américain souhaite également des enquêtes sur les allégations de ‘’l’horrible exécution de plus de 35 personnes le 2 mars dans la région de Ségou’’. Le peuple malien mérite des réponses sur ces deux événements, a souligné le diplomate américain.
« Cette augmentation des signalements de violations des droits de l’homme est exactement la raison pour laquelle les États-Unis continuent de mettre en garde les pays contre un partenariat avec le groupe Wagner lié au Kremlin », a indiqué Richard Mills, tout en soutenant que les forces de Wagner avaient été impliquées dans des violations des droits humains en République centrafricaine et ailleurs.
« Les forces du groupe Wagner n’apporteront pas la paix au Mali et détourneront les ressources de la lutte des forces armées maliennes contre le terrorisme et, en fin de compte, saperont la stabilité de la région », a averti M. Mills.
Selon lui, les autorités maliennes sont également responsables des actions de leurs partenaires de sécurité.
Par ailleurs, les États-Unis se sont dits profondément préoccupés par le non-respect par les autorités maliennes de l’accord sur le statut des forces avec la MINUSMA et les restrictions aux déplacements de la mission, en particulier dans le centre du Mali.
En effet, les autorités de la Transition ont créé une zone d’exclusion justifiée dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Celle-ci ne peut être franchie sans l’autorisation préalable de la hiérarchie militaire.
Ces « restrictions limitent la capacité de la MINUSMA à anticiper, dissuader et répondre efficacement aux menaces contre les civils, y compris de la part de groupes extrémistes violents, et ne feront que conduire à davantage d’attaques contre les civils et les forces maliennes. Ces restrictions doivent cesser pour que la MINUSMA puisse remplir son mandat de protection des civils et de promotion de la paix », a exhorté l’ambassadeur américain.
Outre l’aspect sécuritaire, les USA demeurent préoccupés par le processus du retour à l’ordre constitutionnel, à la tenue d’élections pour la mise en place d’institutions issue des urnes.
Pour Richard Mills, la CEDEAO et le gouvernement de transition doivent encore se mettre d’accord sur un calendrier électoral acceptable. « Nous appelons à la poursuite du dialogue qui débouche sur un calendrier électoral acceptable afin que la communauté internationale, mais surtout le peuple malien, sache à quoi s’attendre du gouvernement de transition », a-t-il invité.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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