En effet, depuis le début de la guerre froide, en 1945, jusqu’à la chute du mur de Berlin, en 1989, et l’éclatement de l’URSS en 1991, des tensions acerbes n’avaient eu de cesse de faire planer le péril d’une troisième guerre mondiale entre les USA et alliés du bloc de l’Ouest et les Républiques socialistes avec les États qui formaient le bloc de l’Est. A l’orée du XXème siècle et l’entame du XXIème, le monde, jadis bipolaire a viré dans la multipolarité favorisant la mondialisation dans tous ses aspects. Les facteurs politiques et d’interdépendances économiques de cette mondialisation ont placé le riche continent africain – désormais conscient de son importance – au cœur des enjeux économiques et géostratégiques des plus grandes puissances qui n’ont jamais été en odeur de sainteté entre elles sur le plan géopolitique en dépit de la fin de la guerre froide, en 1991. Conséquences : la coquette Afrique, qui aiguise tant les appétits et convoitises, devient le théâtre d’affrontements géopolitiques et géostratégiques sans précédents entre grandes nations qui s’offrent en spectacle en piétinant même l’ésotérique charte de l’impérialisme dont la teneur s’éventre inexorablement. Parallèlement au cas de l’Afrique, il y a aussi l’inquiétante faiblesse de l’ONU face aux problèmes de l’heure ci-après : le très cuisant conflit Ukraine-Russie en cours et dont l’issue fait trembler le monde, la crise Israélo-palestinienne qui exaspère l’humanité, la guerre en Syrie, le conflit entre les deux Corée, le nucléaire Iranien, entre autres. S’y ajoutent la course effrénée aux armes de destruction massive et la perte de crédibilité de l’Otan ainsi que de l’UE due à leurs ingérences arrogantes. Toutes choses qui rappellent le début de la faillite de la Société des Nations (SDN) et d’autres organisations internationales des années 1930 et tout ce qui s’en est suivi. Quoi qu’il en soit, avec la lourdeur du climat délétère qui prévaut présentement dans le monde, on espère juste que l’humanité prendra le dessus sur les intérêts nationaux très souvent égocentriques et destructeurs.
Quant à l’Afrique, qui ne profite pas assez de l’aubaine que lui offre la grande mondialisation, l’avenir devrait pouvoir lui appartenir pourvu d’intégrer le fait qu’il d’une extrême nécessité de s’affirmer militairement dans un monde de rapport des forces.
Ousmane Tiemoko Diakité