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Situation macroéconomique du Mali en 2019 : L’OPTIMISME DE LA BANQUE MONDIALE

La croissance économique dans notre pays est stable et résiliente avec des perspectives d’accélération. Le taux de croissance de notre économie est évalué à 5% en 2019, contre 4,9% en 2018, soit 1,9% par habitant.

La Banque mondiale a présenté hier à la faveur d’une visioconférence en son siège à Bamako, les principales conclusions de la septième édition du Bilan économique AFCW3. Il s’agit d’une série de rapports traitant des principaux problèmes de développement en Guinée, au Mali, au Niger et au Tchad.
Le document souligne que la stabilité macroéconomique, y compris de faibles taux d’inflation, devrait aussi être préservée grâce à la reprise de la croissance en 2019. Cela est important dans le contexte de la hausse des prix du pétrole. Les taux d’inflation se maintiendront sous la barre des 3% et dans le cas de la Guinée. Entre-temps, les risques de dégradation résultant de chocs internes ou externes et de revirements de politique resteront importants. En réponse, les gouvernements des différents pays continuent à mettre en œuvre des politiques d’assainissement budgétaire favorisant la croissance. Ces politiques sont soutenues par les programmes du Fonds monétaire international (FMI) et les opérations de la Banque mondiale.
Le document analyse aussi deux aspects novateurs du développement régional, à savoir l’introduction des systèmes de bons électroniques ou e-vouchers, appuyés par des moyens numériques, pour la délivrance de subventions agricoles en Guinée, au Mali et au Niger. L’étude s’intéresse aussi aux expériences pilotes d’introduction du suivi itératif des bénéficiaires dans ces trois pays et au Tchad.
Parlant de l’introduction du système de bons électroniques ou e-vouchers, appuyé par des moyens numériques, pour la délivrance de subventions agricoles en Guinée, au Mali et au Niger, les spécialistes estiment qu’elle peut considérablement améliorer la transparence de la distribution des engrais et des semences, accroître la productivité agricole et favoriser la participation du secteur privé. Ce programme est articulé autour de trois composantes clés à savoir une plateforme numérique pour les messages SMS, une base de données fiables d’agriculteurs enregistrés électroniquement dans des régions ciblées et un répertoire des distributeurs d’intrants agricoles. Il a permis de tirer des enseignements importants de leur application en Guinée, au Mali et au Niger. Il s’agit, entre autres, de mieux cibler les bénéficiaires, diversifier le contenu et encourager les interventions axées sur le genre. A titre d’exemple, chez les populations rurales fortement analphabètes, les technologies numériques doivent être adaptées à leurs besoins, la messagerie vocale fonctionnant mieux que les messages SMS, selon la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali. Elle déplorera les retards constatés dans la fourniture d’intrants agricoles qui sont, dans nombre de cas, le fait de goulots d’étranglement au stade de la passation des marchés. Donc, l’efficacité de ce programme dépend, selon elle, de celle des marchés publics.
Il semble alors impératif pour les décideurs de prendre les mesures qui s’imposent pour lever ces goulots d’étranglement, surtout que la contribution du secteur agricole à notre économie est essentielle. En part de PIB, l’agriculture y représente 38%, selon les analyses de la Banque. C’est aussi la première source d’emplois pour la majorité de la population (57% au Mali). Notre pays accorde aussi plus de 15% de son budget à l’agriculture, permettant de subventionner les intrants et les outils agricoles. Concernant le suivi itératif des bénéficiaires, une autre expérience pilote en Guinée, au Mali, au Niger et au Tchad, le rapport de la Banque mondiale indique également qu’avec un simple questionnaire et des missions de courte durée sur le terrain, on peut directement collecter auprès des bénéficiaires des informations sur la performance d’un projet. Le suivi itératif des bénéficiaires permet ainsi d’améliorer à long terme, la réactivité des équipes de projet ainsi que l’engagement et la satisfaction des bénéficiaires.
«Le suivi itératif des bénéficiaires a d’abord été développé au Mali, pour pallier l’accès limité aux activités du projet dans certaines zones du pays à risque en raison de l’insécurité, mais considérant son efficacité, il est devenu attractif et applicable même dans des environnements sécurisés», a expliqué Soukeyna Kane, directrice des Opérations de la Banque mondiale pour la Guinée, le Mali, le Niger et le Tchad.

Babba B. COULIBALY
Cheick M. TRAORé

Source: L’Essor- Mali

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