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Situation humanitaire au Nord-Mali / Le Collectif Cri de cœur pour une mission d’évaluation à Kidal et Gao

Les récents évènements du nord (Kidal) ont créé des violations des droits humains avec comme corollaire la rupture de toutes les chaînes d’approvisionnement en produits de première nécessité, dans certaines localités. Les populations se déplacent à nouveau et aussi les examens de fin d’année sont compromis.

Le collectif Cri de Cœur entend effectuer bientôt une mission d’évaluation rapide de la dégradation de la situation humanitaire à Kidal et dans certaines localités de Gao notamment à Ansongo et à Ménaka, selon son président, Almahady M. Cissé, lors d’une conférence de presse, le Samedi 24 mai 2014 au siège du Fonds national de la solidarité.

 

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Etant une organisation humanitaire, dira Almahady M. Cissé, le cri de cœur déplore les pertes en vie humaine. La présente  situation a créé une psychose générale chez les populations des zones affectées par la crise alors que le contexte actuel est très mal positionné  en période hivernale. « A l’école, la situation est compromise à l’approche des examens de fin d’année nous sommes en période hivernale. Si ça continue les personnes et les cheptels en seront affectés. Pis,une épidémie de maladie sera la catastrophe c’est pourquoi la situation nous interpelle »  a-t-il expliqué. Selon lui, la situation est en train de se dégrader à Kidal où il n’y a pas d’assistance humanitaire parce que les gens se demandent  comment partir dans cette localité.  « Il y a eu plusieurs violations des droits humains, de la prise d’otages au Gouvernorat à maintenant la situation ne fait que détériorer en terme de violation des droits humains, il n’y a plus de vivre à Kidal et certains commerçants et les fonctionnaires qui sont restés là-bas vivent dans des conditions difficiles » a-t-il regretté. A Ménaka, a-t-il indiqué, c’est une  situation de haute pression : « les forces maliennes sont cantonnées ce sont les autres forces qui sont en train de patrouiller sous surveillance de la MUNISMA avec comme conséquence tous ceux qui sortent comme acteurs humanitaires ont vidé la ville. Toutes les chaînes d’approvisionnement en denrée de première nécessité sont aujourd’hui  coupées et il y a eu un renchérissement du prix ». A Ansongo,  fera savoir le premier responsable de Cri de Cœur, Almahady M. Cissé, il y a de l’accalmie mais les populations ayant vécues les mêmes circonstances en 2012, ont peur et beaucoup de gens ont préféré quitté la ville à l’exception de quelques autochtones. A ses dires, après les mouvements de panique générale à Gao beaucoup d’ONG ne sont pas rassurées par les messages de sécurité du Gouvernement. Histoire de se rappeler des événements survenus en 2012. Fort de ces constats, le collectif Cri de Cœur lance un vibrant appel aux différentes parties prenantes et appelle l’opinion internationale à plus de vigilance pour intervenir auprès des populations vulnérables plutôt avant que la situation ne se dramatise. « Le retour des déplacés ne pas effectif depuis 2 ans, la situation de l’agriculture n’est pas bonne, au niveau de l’élevage c’est le cheptel qui a beaucoup souffert depuis 3 ans. Tous les groupes armés consomment directement les animaux sur place sans avoir les payer ». Rappelons que le collectif Cri de Cœur a effectué par le passé en 2012 plusieurs missions de soutiens auprès des populations restées dans les zones affectées par la crise notamment  dans  les régions de Kidal, Gao, Tombouctou, Mopti (Tenenkou, Youwarou) et Ségou (Diabaly) sur le plan de santé, l’éducation etc…

Moussa Dagnoko 

Source: Lerepublicainmali

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