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Situation du Mali : « An tè, A Bana » sonne la (re) mobilisation

La société civile, à travers le collectif des associations « An tè, A banna », est très inquiète au sujet de la détérioration de la situation au Mali, où la mauvaise gouvernance et surtout l’insécurité font peser de graves menaces sur la stabilité du pays. C’est pourquoi ces associations projettent d’organiser un meeting le samedi 25 novembre prochain… Les raisons ?

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Après une mise en veille de ses activités, suite au recul  du pouvoir sur le projet de révision constitutionnelle en aout dernier, la  Plateforme « An tè A Bana-Touche pas ma constitution » s’est assignée une nouvelle mission : demeurer un rempart pour le Mali. C’est tout le sens du combat du “Collectif des Associations An tè, A Bana” qui organise un grand meeting le samedi 25 novembre 2017 à la pyramide du souvenir de Bamako.

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Ce grand meeting, selon les leaders du collectif, vise à mettre en débat démocratique les différentes questions qui font que si rien ne fait aujourd’hui, « le Mali, va droit dans le mur ». En effet, après la décision du président Ibrahim Boubacar  Keita de sursoir  à son projet de révision constitutionnelle, les membres de la plateforme ont décidé de maintenir le collectif  en mouvement de veille citoyenne et démocratique.

C‘est désormais dans ce cadre que « An tè, A Bana » inscrit ses actinons. Ainsi, après plusieurs rencontres de ses membres, le Collectif a décidé d’organiser un grand meeting le samedi prochain à partir de 9h00 à la pyramide du souvenir. « L’initiative se propose de mettre en débat démocratique les questions suivantes : l’insécurité galopante : trop de morts, trop de sang qui coule, l’incapacité du pouvoir à mettre fin à l’escalade de la violence, la nécessité d’élections libres, transparentes et crédibles, les dérives de la gouvernance du régime actuel : Dilapidation des ressources,  la corruption, le gaspillage, l’injustice,   etc. », explique le Collectif, dans un communiqué publié du 17 novembre dernier.

Selon Ibrahima Kébé, le porte-parole, les associations membres du collectif, ont décidé de prendre leurs responsabilités pour relever les défis auxquels le Mali est confronté. Le pays est, dit-il, aujourd’hui humilié. « Le régime n’arrive pas à faire face à l’insécurité, à garantir la paix et la stabilité. Il n’arrive pas à protéger les populations civiles et militaires. Il y a trop de sang qui coule, trop de morts. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Nous avons décidé de nous dresser de toute notre taille pour véritablement continuer la lutte après celle remportée lors du débat sur la révision constitutionnelle », indique Ibrahim Kébé.

Cette mobilisation prochaine s’explique, selon Dr Etienne Fakaba Sissoko, leader du “Collectif des Associations An tè, A Bana”, par l’indifférence des autorités face aux problèmes des Maliens. C’est compte tenu de la situation du pays que nous nous mobilisons, soutient-il.

Aujourd’hui, ajoute l’économiste, nous sommes dans un pays où le sentiment d’être en sécurité est devenu un luxe. «  Il y a une indifférence des autorités face à la recrudescence de l’insécurité. Nous dénonçons le silence coupable du gouvernement. Les gens meurent partout. C’est quelque chose d’inacceptable. Nous allons sortir pour dénoncer cet état de fait. Sans oublier qu’il n’y a aucune suite aux différents rapports du vérificateur général. La mauvaise gouvernance gagne du terrain. Nous ne pouvons pas continuer à voir nos ressources publiques dilapidées impunément ». 

Il faut aujourd’hui, de l’avis du Dr Etienne Fakaba Sissokose lever et prendre notre destin en main. Il qualifie de « dérives dictatoriales d’un gouvernement, qui est aux abois » : la fermeture de la radio Kayira, l’interpellation de journalistes, les interdictions de manifestation à travers tout le pays sous prétexte d’état d’urgence, l’impréparation des élections présidentielles à venir… Selon lui : « Il faut aujourd’hui se lever sinon le pays va droit dans le mur. Il s’agit véritablement de mettre en débat démocratique et populaire toutes ces questions pour que les populations viennent et donnent leur avis par rapport à la gestion du pays. »

Mémé Sanogo

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