L’édition 2021 du Baromètre des Médias africains (BAM) vient d’être publié le mercredi 16 février 2022, à l’hôtel de l’Amitié. C’était sous la conduite du représentant résident de Friedrich Ebert Stiftung, Christian Klatt en présence du représentant du Modérateur, Mamadou Dabo.

Cette troisième édition du Baromètre des Médias africains (BMA) publié par la fondation Friedrich Ebert Stiftung sur le paysage médiatique au Mali, a fait montrer des avancées majeures dans le domaine des médias au Mali. Toutefois, beaucoup restent à faire pour avoir une presse de qualité dans le pays. L’objectif visé par le Baromètre des Médias africains est d’évaluer la situation des médias pour les soutenir dans le processus de la bonne diffusion de l’information. L’analyse est faite sur quatre secteurs à savoir la liberté d’expression, le paysage médiatique, la réglementation sur la diffusion et les médias des normes professionnelles. « Il existe des défis sécuritaires et politiques qui ne facilitent pas les travaux des médias » souligne le représentant résident de Friedrich Ebert Stiftung, Christian Klatt. En effet les résultats restent mitigés. Le BAM indique que la liberté d’expression et des médias est protégée et promue et la réglementation est indépendante et transparente. Toutefois le diffuseur public n’exerce pas librement son travail et l’application des normes pose énormément des problèmes. Le Baromètre des Médias africains souligne des insuffisances, notamment la précarité économique des organes de presse qui répercute sur les médias, le manque de protection légale des sources des journalistes, l’indisponibilité de l’aide à la presse depuis presque deux ans, le retard de la mise en place de régulation de la presse en ligne. En plus de ceux-ci, s’ajoute le manque de formation et de professionnalisme chez certains journalistes, le manque de contrat publicitaire comme moyens de pression.
Après toutes ces remarques, le BAM a fait un plaidoyer pour corriger les insuffisances. Il s’agit de faire les réformes législatives liées à la presse, de faire les états généraux des médias au Mali, d’organiser des sessions de formation continue sur les fondamentaux du journalisme et un événement national pour la promotion de l’excellence dans les médias, suite à la foire au programme.

Falaye Sissoko 

Source : Canard Déchaine