« La plaie du problème au sahel, c’est le terrorisme qui est à la base de toutes les difficultés auxquelles les pays de la sous-région font face depuis plus d’une décennie et la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) doit plutôt utiliser sa force militaire pour régler le terrorisme qui est survenu suite à l’intervention de l’Otan en Libye. C’est cette intervention militaire qui a ouvert les portes des pays du sahel aux forces obscurantistes, qui a installé une instabilité dans les pays du sahel et qui est à la base des coups d’Etat. Je m’oppose à une intervention militaire pour tenter de réinstaller le président Bazoum », a-t-il martelé d’entrée. Avant de rappeler que le dialogue entre les deux camps reste une voie idoine pour une sortie de crise. Selon lui, une intervention milliaire de la CEDEAO au Niger créera plus de problèmes que de solutions, pas seulement au Niger, mais dans tous les pays du sahel. « Le crépitement des armes ne fera que des victimes de trop au Niger et ce temps est révolu », a-t-il fait savoir. L’artiste reggaeman panafricaniste convaincu invite la CEDEAO à revoir sa copie et à penser à tout sauf une intervention militaire au Niger. Il salue la décision des sénateurs nigérians qui ont décidé de s’opposer à une intervention militaire au Niger voisin.
Le 30 juillet dernier, la CEDEAO avait donné un ultimatum d’une semaine aux militaires ayant pris le pouvoir à Niamey pour réinstaller le président Mohamed Bazoum, sous peine d’une intervention armée. Dans une allocution télévisée, le 2 août 2023, le général Tchiani a déclaré que l’armée ne céderait pas à la pression des chefs d’État de la région visant à rétablir le président Bazoum au pouvoir et reste toujours campée sur cette posture.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain