Conçue comme une brigade d’alerte et de prévention des actes de délinquance et de banditisme en commune IV du district de Bamako ,l’association «Siguida Lakana Ton CIV» a été présentée aux populations et aux autorités samedi (6 mai 2023) sur le terrain Sofa de Lafiabougou. Une initiative citoyenne saluée par toutes les forces vives de cette municipalité et qui est accueillie avec un grand soulagement par le commissaire du 5e Arrondissement heureux de bénéficier ainsi de l’indispensable soutien citoyen dans l’exécution de sa mission.
L’insécurité a atteint des proportions inquiétantes dans certains quartiers de la commune IV, tels que Lafiabougou, Bougoudanin et Taliko. Les agressions contre les maîtres et les élèves du groupe scolaire Aminata Diop, les attaques contre les commerçants, les violents règlements de compte entre bandes rivales sont monnaie courante. Drissa Kamissoko, secrétaire général de la section CNJ de la commune IV, a déploré le nombre croissant de jeunes délinquants et de mineurs incarcérés, ainsi que l’émergence du système des «Microbes», des bandes de mineurs organisées pour semer la terreur dans les quartiers. C’est pour prévenir ces actes et débarrasser la commune des nids de délinquants, de bandits armés et des réseaux de trafic de drogues que les jeunes se sont organisés pour créer l’association «Siguida Lakana Ton CIV».
Cette initiative est saluée par les autorités politiques et administratives, les notables, les leaders religieux, Recotrade, les organisations féminines, la mairie et la Direction du Centre d’animation pédagogique. Les différents intervenants ont exhorté les responsables de l’association à impliquer davantage les femmes dans les activités de prévention, notamment de sensibilisation et d’information.
Madou Diakité et ses compagnons sont déterminés à débarrasser la commune IV, en particulier Lafiabougou, Bougoudanin et Taliko, de tous les nids de bandits, de délinquance et de trafic de drogue sans aucune complaisance. Ils souhaitent l’implication de tout le monde, en particulier les parents, dans leur initiative, qui a le soutien du commissaire et du procureur.
L’insécurité a atteint ces derniers temps des proportions inquiétantes dans des quartiers de la commune IV, tels que Lafiabougou, Bougoudanin et Taliko. Cela se traduit surtout par des agressions de maîtres et d’élèves du Groupe scolaire Aminata Diop, des attaques de boutiquiers et des règlements de comptes violents entre bandes rivales. “Aujourd’hui, la commune IV a plus d’adolescents et de jeunes derrière les barreaux que les autres communes. Sans compter ceux qui perdent la vie ou la raison à cause de la consommation de stupéfiants”, a déploré Drissa Kamissoko, secrétaire général de la section CNJ (Conseil national de la jeunesse) de la commune IV. Il s’est également préoccupé de l’émergence du système des “Microbes” (bandes de mineurs organisées pour semer la terreur dans les quartiers et souvent utilisées par des hommes d’affaires et des politiciens pour régler des comptes), qui commence à prendre de l’ampleur.
Les jeunes de la commune se sont donc organisés pour créer l’association “Siguida Lakana Ton CIV”, afin de prévenir ces actes et de débarrasser la commune des nids de délinquants, des bandits armés et des réseaux de trafic de drogue. “Face à l’ampleur que prenait l’insécurité et la fréquence des agressions, on ne pouvait pas rester les bras croisés. Et en la matière, l’erreur serait de penser que nous ne sommes pas concernés. Personne n’est à l’abri d’un fléau comme l’insécurité. Nous sommes donc tous concernés”, a déclaré Madou Diakité, président de l’association.
L’association a déjà justifié sa raison d’être. On se souvient des scènes de violence auxquelles le Groupe scolaire Aminata Diop avait été confronté dans l’après-midi du 21 février 2023. L’établissement a été pris d’assaut par une horde de voyous qui ont incendié des motos, agressé des élèves et des enseignants en promettant de revenir finir leur sale boulot. Par la suite, les enseignants ont suspendu les cours pendant au moins une semaine en exigeant des garanties avant toute reprise. Les responsables de l’association sont intervenus pour assurer les enseignants et se sont impliqués aux côtés des forces de sécurité pour nettoyer les environs de cet établissement.
Aujourd’hui, la création de “Siguida Lakana Ton CIV” est saluée dans la commune par les autorités politiques et administratives, les notabilités, les leaders religieux, les organisations féminines Recotrade, la mairie, la Direction du Centre d’animation pédagogique (DCAP)… “C’est une initiative qui fera date, car ce sont des jeunes qui ont pris la décision d’assumer leur devoir pour aider les forces de sécurité à endiguer le fléau de l’insécurité dans leur quartier et leur commune”, a déclaré le responsable de Recotrade de la commune.
Quant au premier responsable du Commissariat du 5e Arrondissement, le Commissaire-divisionnaire Boubacar Sissoko, il a salué cette initiative en promettant de lui apporter tout le soutien indispensable à son efficacité.
Les différents intervenants ont exhorté les responsables de l’association à une plus grande implication des femmes dans les activités de prévention, notamment de sensibilisation et d’information. « Les hommes sortent généralement tôt de la maison pour aller travailler et ne reviennent que tard chez eux. Ils connaissent peu de choses sur leurs enfants et leurs mauvais comportements. Ils ne savent que peu de choses sur leur environnement alors que rien ne passe presque jamais à l’insu des femmes », a justifié le responsable de la Recotrade.
Aujourd’hui, Madou Diakité et ses compagnons sont déterminés à débarrasser la commune IV, notamment Lafiabougou, Bougoudanin et Taliko, de tous leurs nids de bandits, de délinquance et de trafics de drogue sans aucune complaisance. « Nous souhaitons l’implication de tout le monde à nos côtés, notamment les parents. Nous avons le soutien du Commissaire et du Procureur. Cela est très important, mais rien ne vaut l’engagement des populations qui sont généralement les premières victimes de l’insécurité grandissante », a assuré M. Diakité.
« Nous prenons cette mission à cœur parce qu’il en va de l’avenir de nos quartiers, de nos enfants et de nos petits-enfants. Nous allons mener nos actions sans complaisance et sans concession. Nous avons déjà assuré le Procureur de nous porter partie civile chaque fois qu’un bandit ou un délinquant est arrêté pour des délits ou crimes avérés. Et nous suivrons la procédure jusqu’à la fin », a-t-il ajouté.
Et, a-t-il précisé à plusieurs reprises, « Siguida Lakana Ton CIV » est une organisation apolitique. « Nous n’avons aucune motivation politique. Notre engagement est purement citoyen », a assuré Madou Diakité. Autrement dit, les manipulateurs politiques ont intérêt à se tenir à une distance respectable de cette jeune association !
Moussa Bolly
Source: Journal Le Matin- Mali