Finis l’anarchie et le désordre dans l’affichage publicitaire dans le district de Bamako et les communes environnantes. En effet, le gouvernement, le Gouvernorat du district de Bamako, la mairie du District et les mairies des 6 Communes du District, de Kalabancoro et de Kati, le Groupement professionnel des agences de communication du Mali (Gpac) ont signé le jeudi 9 janvier 2020 une convention entrant dans le cadre de la réglementation et la professionnalisation de l’affichage publicitaire extérieur dans le district de Bamako et à Kati. La cérémonie s’est tenue au Gouvernorat du district de Bamako, sous la présidence du ministre de la Communication, chargé des relations avec les institutions, porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré.
e président du Groupement professionnel des agences de communication du Mali (Gpac), Sidy Dagnoko, a expliqué que l’objectif de la Convention est de définir un cadre de régulation de la publicité extérieure à Bamako et plus largement au Mali, en incluant tous les acteurs du secteur. La convention vise à professionnaliser le secteur de la publicité. Dans ce cadre, le Gpac, dans le cadre de ses missions, a réfléchi sur la meilleure manière pour que le secteur de la publicité soit porté par des entreprises formelles bien structurées, réglementées, organisées et qui puissent travailler en partenariat avec l’Etat, les collectivités, les organisations faîtières pour aboutir à un système productif.
Cela fait suite au constat que, ces dernières années, le secteur de la publicité extérieure a connu un développement fulgurant au Mali et précisément à Bamako. Ce qui s’est traduit par l’implantation anarchique de panneaux de formats divers, statiques et dynamiques, le long de toutes les artères de la capitale, avec son lot d’accidents et autres désagréments. “Tout en garantissant le bon exercice de l’activité des opérateurs économiques du secteur de la publicité extérieure, la réglementation nourrit l’ambition, entre autres, de professionnaliser et d’identifier les acteurs et les supports des publicités ; d’améliorer la qualité du cadre de vie, de lutter contre les nuisances visuelles et de favoriser la mise en valeur du paysage et du patrimoine culturel”, a-t-il dit.
Sont concernées par la présente convention, les installations statiques ou dynamiques, éclairées ou non éclairées suivantes : panneaux sur pieds implantés au sol, tous formats ; panneaux sur toits et muraux, tous formats ; mobilier urbain (les abris destinés au public, les kiosques à usage commercial, les lampadaires, les mâts porte-affiches) ; les signalétiques (les enseignes, les totems, les plaques indicatives) et les publicités sur véhicules.
“La signature de la convention va aboutir à la professionnalisation du secteur de la publicité. Il ne sera plus permis de faire de l’affichage anarchique à Bamako. Nous allons procéder à l’identification des acteurs et des supports de publicité dans la ville. Nous allons procéder à la désinstallation de tous les supports qui ne sont plus conformes à la norme. Nous allons aboutir à une assurance obligatoire de tous les supports pour que, s’il y a accident, que le désagrément soit couvert par l’assurance. Les installations publicitaires seront identifiées pour que les mairies puissent récupérer les taxes municipales sans avoir besoin de rechercher les propriétaires des panneaux.
La signature de la convention va aboutir à la création d’emplois stables avec l’élimination de l’informel et de l’anarchie dans l’affichage publicitaire. Toute régie publicitaire qui ne respecte pas les réglementations édictées s’exposera aux sanctions suivantes : l’annulation du certificat de conformité, la désinstallation du support concerné, la perte de l’agrément d’exercice.
La Commission d’implantation a l’obligation de n’accorder d’autorisation d’installation de dispositifs publicitaires qu’aux seules régies publicitaires agréées par Arrêté ministériel. Par contre, tout support installé en violation de la convention sera désinstallé. Seules les régies publicitaires disposant d’un agrément et s’acquittant régulièrement du paiement des taxes publicitaires communales et autres impôts exigibles seront autorisées à installer des dispositifs publicitaires”, a-t-il fait savoir.
Après avoir signé la convention, le ministre de la Communication, Yaya Sangaré, s’est dit fasciné par le bureau du Gpac qui a commencé à se battre depuis 2001 pour obtenir la réglementation de l’affichage publicitaire qui fait des recettes pour les mairies, l’Etat et les agences de communication. A ses dires, la signature de la convention est le premier pas du processus de l’organisation totale du secteur de l’affichage publicitaire au Mali qui sera encadré par un cadre légal. “Aucun acteur ne devrait plus pouvoir installer des dispositifs publicitaires sur le domaine public sans avoir obtenu au préalable une autorisation en bonne et due forme de la Commission d’implantation. La mise en œuvre efficace de cette réglementation permettra d’améliorer non seulement la qualité du cadre de vie de la ville de Bamako, mais également de lutter contre les nuisances visuelles et de favoriser la mise en valeur du paysage et du patrimoine culturel. C’est cela le fondement de notre engagement”, a-t-il espéré.
La convention a été signée par les ministères de la Communication, de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Sécurité et de la Protection civile, des Transports et de la Mobilité urbaine, des Infrastructures et de l’Equipement, de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement social, le Gouvernorat de Bamako, les mairies des 6 Communes de Bamako, la mairie du district de Bamako, les mairies de Kati et de Kalabancoro, le Gpac.
Siaka DOUMBIA
Source: Aujourd’hui-Mali