Seydou Coulibaly ou IBK bis, blanc bonnet ou bonnet blanc, c’est selon, voilà l’énigme qui sous-tend la candidature de cet opérateur économique, ex-bras financier du régime défunt, fidèle parmi les fidèles du défunt président Ibrahim Boubacar Kéita et fils, et au bénéfice de qui des nominations étaient ordonnées. Il apparaît aujourd’hui autrement pour marquer sa rupture avec IBK-cratie, mais n’est que le crachat du RPM, parti où il serait anciennement apparenté. Très intelligent, il tente de mettre en place une panoplie de plateformes, mais lui-même est désormais torse nu.
Seydou Coulibaly, patron de CIRA était le centre névralgique des marchés publics attribués sous l’ère IBK. Le ministère de l’Equipement et des transports était sa chasse gardée et aucun chef de ce département n’était nommé à son insu, selon les indices de l’ancien pouvoir. Il formait un réseau « en bande organisée » avec Katio, fiston national, son larron, un larron qui cachait, le PAPA. Seydou a commandité de nombreux articles de presse faisant d’abord croire qu’il est le candidat de la France. Mieux, il a profité du chaos politique et de l’inexpérience des putschistes pour infiltrer la junte. Mal lui en prend. Pendant que des plateformes érigées par ses soins le présentaient comme ADEMA, certains sont même allés plus loin en indiquant qu’il est membre de la sous-section de Markala. Se heurtant à un mur d’Abeilles, et n’ayant pas reçu l’aval des pur-sang du parti rouge et blanc, l’enfant de Markala multiplie les initiatives pour les achats de conscience.
En politique, les bonnes intentions ne suffisent pas. Il ne peut pas, en quelques semaines, ériger une association présidentiable et concurrencer des formations politiques de la trempe de l’ADEMA et de l’URD. Aussi, il n’a rien fait pour le peuple malien. Rien. Et ce n’est pas toujours l’argent qui fait le bonheur.
En partant en solo également, il risque de se faire écraser, à défaut de se casser les dents, par les tenants de la politique politicienne au Mali. Il n’a posé aucun acte dans notre pays. Sa seule prétention est de s’accaparer les marchés publics.
Nos informations précisent que la coordination de sa plateforme était assurée par l’actuel maire du district Adama Sangaré épaulé par l’ancien ministre de la Communication et de l’économie numérique Yaya Sangaré, toujours opportuniste. Mais l’échec de l’éventualité d’une candidature dans la Ruche semble avoir refroidi ses ardeurs en le contraignant à VOLER de ses propres ailes. Un exercice périlleux.
Dans cette marche très difficile vers Koulouba, Seydou Coulibaly, néophyte en politique, arrive en terrain inconnu et handicapé par un passé récent très douloureux relatif au souvenir de son appartenance au défunt régime hué avant sa chute et soumis à la vindicte populaire.
A notre avis, il n’a pas de circonstances atténuantes pouvant booster sa candidature à moins qu’il ne bénéficie de la main experte de la Transition. Or, dans sa prestation de serment, le président Bah Ndaw a juré qu’il ne soutiendra personne et que celui qui gagnera l’élection aura mérité sa victoire en âme et conscience. Alors, sur quelle force politique, un inconnu d’un tel calibre, peut-il prétendre à la magistrature suprême ?
Issiaka Sidibé
Source : Le Matinal