Ce Conseil est à la fois, un cadre institutionnel de concertation des militaires et un organe de proposition dont le but est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail.
La session extraordinaire du Conseil supérieur de la fonction militaire se tient depuis hier, dans la salle d’audience de la direction de la Justice militaire, sise à Darsalam en Commune III du District de Bamako. La cérémonie d’ouverture de cette importante rencontre était présidée par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Pr Tiémoko Sangaré, en présence de l’inspecteur général des Services des Armées, le général de division, Dahirou Dembélé, du directeur de la Justice militaire, le magistrat-colonel Abdoulaye Hamidou Touré. L’on notait également la présence de l’ensemble des chefs d’État-major généraux des Armées, ainsi que plusieurs officiers et militaires du rang des Forces armées et de sécurité.
L’ordre du jour de cette session extraordinaire porte essentiellement sur la relecture des textes portant sur l’organisation, le fonctionnement et les missions du Conseil dans le but de les adapter au contexte actuel d’évolution des forces armées maliennes. Prévu par le statut général des militaires, le Conseil supérieur de la fonction militaire est à la fois, un cadre institutionnel de concertation des militaires et un organe de proposition dont le but est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des militaires. Il est consulté sur les projets de textes d’application de ce statut et donne un avis objectif sur toutes les questions ayant trait aux conditions de vie et de travail des militaires.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a rappelé que suite aux douloureux événements liés à la crise polico-sécuritaire et institutionnelle de 2012, le Mali s’est engagé sur un ambitieux et légitime programme de reconstruction de son outil de défense avec comme objectif de doter son armée de capacités propres à assurer sa sécurité. Ainsi, a affirmé Tiémoko Sangaré, les reformes et actions entreprises par le gouvernement pour la reconstruction des FAMas se sont traduites, entre autres, par la réforme du secteur de la sécurité et l’adoption de la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM), et un nouveau statut général des militaires.
«La reconstruction de notre Armée nationale est et restera une priorité absolue pour le gouvernement. Les efforts entrepris, à cet effet, se poursuivront au même rythme, avec la même intensité et la même volonté, en accélérant la mise à sa disposition des moyens supplémentaires, de formation, de mobilité, de projection et d’équipements nécessaires», a annoncé le chef du département de la Défense.
En outre, Pr Tiémoko Sangaré a salué la contribution apportée à l’examen des textes de la dernière session extraordinaire du Conseil, tenue en août 2016. «Il s’agit notamment du projet de décret fixant les critères et les procédures d’avancement des officiers, des sous-officiers et militaires du rang et celui portant modification du décret n° 05-002/P-RM du 07 janvier 2005 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’Etat-major des armées», a-t-il rappelé.
Les travaux de cette session extraordinaire du Conseil supérieur de la fonction militaire dureront trois jours.
Aboubacar TRAORé
L’Essor