Les pharmaciens, à travers le Syndicat autonome des pharmaciens d’officine privée (SYNAPPO) et le Syndicat national des pharmaciens du Mali (SYNPHARM), avaient menacé d’arrêter le service Assurance maladie obligatoire (Amo) gérée par la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam).
Ils avaient annoncé dans un communiqué en date du 31 août dernier que les officines et laboratoires ont de la peine à prendre en charge les malades en raison du manque de stocks en médicaments et réactifs.
Cette situation avait suscité de l’inquiétude chez nos compatriotes qui attendaient naturellement une réaction du ministère de la Santé et du Développement social pour tirer les choses au clair et surtout rassurer. Heureusement dans les négociations, le département en charge de la Santé s’est engagé à régler toutes les factures échues des officines de pharmacies et les laboratoires privés d’analyses biomédicales au plus tard le 10 septembre.
Ainsi, les pharmaciens ont accepté de poursuivre le service Amo jusqu’à ce délai imparti, en attendant de voir cet engagement se concrétiser.
Cette décision est confirmée par le secrétaire général du SYNAPHARM, Dr Souhel Moulaye. Celui-ci s’est empressé de préciser aussi que le mot d’ordre sera maintenu si le ministère de la Santé et du Développement faillit à son engagement de payer la totalité des factures avant ce délai (10 septembre).
Selon lui, une fois ce délai dépassé, le mot d’ordre de stopper les prestations Amo au niveau des officines pharmaceutiques et laboratoires privés d’analyses biomédicales sur toute l’étendue du territoire national à compter du 13 septembre entrera en vigueur.
Au moins les pharmaciens sont clairs dans leur intention. La balle est donc dans le camp de l’administration de la Canam et du département de la tutelle.
Rappelons que l’Amo est une des réformes les plus importantes dans notre pays depuis l’indépendance. Pour répondre aux aspirations légitimes de la population d’accéder à des soins de qualité à moindre coût, le gouvernement s’est engagé dans un processus qui a abouti à la mise en place d’un dispositif de couverture du risque maladie.
Fatoumata NAPHO
Source : L’ESSOR