Conformément à sa mission, l’équipe de la Direction régionale du développement social et de l’économie solidaire (Drdses) était, lundi 1er août, à l’usine Toguna, sise sur la route de l’Aéroport Bamako-Sénou. S’inscrivant en droite ligne de la journée de plaidoyer couplée à la vaccination contre la Covid-19, la rencontre visait à sensibiliser le personnel de l’entreprise.
Organisée en partenariat avec l’Unicef, la rencontre a été tenue sous la houlette de Mme Sidibé Aminata Kalapo, non moins représentante et Point focal Covid-19 à la Drsdes ; Adama Kane, représentant du service du développement social en commune VI de Bamako ; Bassirou Doumbia, responsable du programme chargé de la vaccination à la direction régionale de santé…Ainsi, c’est par les mots de Boubacar Nantoumé, un des responsables de Toguna Agro Industries, que la séance de sensibilisation a démarré. À ses collègues, le responsable a expliqué la raison de la présence de la Drdses : « Ce matin, nous avons reçu la visite du personnel chargé de sensibiliser et celui qui fait la vaccination contre la Covid-19. Cette maladie est vraie et existe chez nous au Mali. Pour se protéger et protéger les autres, la vaccination est conseillée à tous, mais elle n’est pas obligatoire ». Le décor étant déjà planté, Mme Sidibé Aminata Kalapo, première responsable de l’équipe, s’est exprimée. Au cœur de l’usine qui compte des centaines de travailleurs, elle expliquait comment la maladie à coronavirus est arrivée au Mali, les conséquences résultant de l’expansion du virus, les mesures prises par le gouvernement et la solution recommandée pour la prévention et la protection des populations. « En ce lundi 1er août 2022, nous avons voulu vous rencontrer pour vous donner des précisions sur la Covid-19. C’est une maladie pandémique qui vit avec nous. Le coronavirus est réel et a fait de nombreux morts dans le monde, y compris au Mali. Les gens commencent à baisser les bras croyant qu’il n’existe plus », a-t-elle étayé au personnel de l’usine. Aussi, a-t-elle poursuivi, « des frontières étaient fermées à cause de la maladie. Les pèlerins n’ont pas pu faire, l’année dernière, le hadj à cause de la Covid-19. La situation fait qu’il faut forcément avoir la carte de vaccination Covid-19 pour pouvoir effectuer de déplacements en dehors du Mali ». Au Mali, les gens pensent être protégés avec le respect des mesures barrières. Avec le coronavirus, le moyen sollicité pour la prévention et la protection des uns et des autres demeure la vaccination, clarifie Mme Sidibé Aminata Kalapo. Actuellement, le Mali dispose des vaccins autorisés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : Johnson-Johnson, Pfizer, Sinovac, Sinopharm. Selon elle, la vaccination concerne les personnes âgées de 12 ans et plus, de même que les femmes enceintes et les femmes allaitantes. Selon Bassirou Doumbia de la direction régionale de la santé, « il n’y a pas de question tabou. Les gens peuvent poser toutes les questions sur la Covid et les vaccins. L’équipe de la Drdses est non seulement là pour sensibiliser le personnel, mais reste aussi disponible pour éclaircir la lanterne des uns et des autres sur la problématique ». A sa prise de parole, Adama Kané renchérit que les vaccinateurs passent dans les entreprises, les écoles et autres lieux afin de donner la bonne information sur la Covid-19. D’après lui, « le personnel de Toguna joue un rôle important dans la vie des Maliens. Parce qu’il confectionne les engrais utilisés par nos cultivateurs. Pour mieux servir le pays et les agriculteurs maliens, ceux-ci (personnels) doivent d’abord être en bonne santé. D’où la présence de l’équipe au cœur de l’usine Toguna ». Convaincu des propos, le chauffeur Dramane Dembélé s’est fait vacciner. Ce dernier qui quitte le Mali pour d’autres pays témoigne: « Tous les chauffeurs qui voyagent le savent. Aux différentes frontières, la présentation de la carte de vaccination est obligatoire. Certains chauffeurs sont même obligés de se vacciner sur place pour pouvoir entrer dans un autre pays ». Rappelons que beaucoup de chauffeurs s’étaient déjà fait vacciner.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS