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Sénégal: la justice fait le sale boulot pour Sall

L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall et l’ex ministre d’Etat de son père, en charge de la Coopération et des transports, ne seront pas de la compétition pour le fauteuil présidentiel de février 2019. Ils en sont empêchés non pas faute d’avoir essayé, mais parce qu’étant sous le coup de poursuites judiciaires presque taillées sur mesure. Les deux adversaires les plus redoutables pour Macky Sall, candidat à sa propre succession, sont, comme par hasard ceux qui ont été le plus persécuté par la justice de leur pays.

Le coup presque parfait du président sortant, qui doit pouvoir entrer encore dans quelques mois, éloigne donc de l’arène, sauf retournement de dernière minute, les lutteurs qui peuvent faire chuter «chef Macky». Certes, ils ont encore un dernier recours pour forcer la porte, mais eux-mêmes ne doivent plus se faire d’illusion sur l’aboutissement d’un quelconque recours. Macky a pris toutes ses précautions pour s’éviter toute mauvaise surprise. Et le Conseil constitutionnel, malgré toute sa «bonne foi» n’est certainement pas prêt à aller contre la volonté du prince. Le détenu Khalifa Sall et le prisonnier gracié, mais en sursis s’il remet les pieds sur le sol de la Teranga, Karim Meïssa Wade, peuvent faire le deuil de cette présidentielle qui s’annonce, en apparence, peu disputée.

Macky Sall, même s’il ose encore rejeter toute implication dans cet harcèlement judiciaire subi par ses ennemis politiques, il ne peut nier qu’il en est le premier et unique bénéficiaire. Conscient qu’au Sénégal, la fraude, à moins de s’opérer en amont sur le fichier électoral est quasi impossible du fait de l’observation très assidue du scrutin, de son début jusqu’à la proclamation des résultats, le chef de l’Etat, en homme avisé a su faire le ménage sur sa route. En effet, la société civile et les médias mènent toujours un travail de fourmi dans la surveillance des élections dans un des pays qui peut se targuer en Afrique de l’ouest d’avoir des scrutins plus ou moins propres. Et c’est à l’honneur des candidats perdants qui, avant même les résultats définitifs des votes ont presque toujours félicité le gagnant épargnant au Sénégal, ces sempiternelles contestations qui, sous d’autres cieux débouchent sur des crises post-électorales sans issue. Certes, la popularité d’un Karim Wade, contrairement à son père, est loin d’égaler celle du très côté Khalifa Sall, mais les deux demeurent des obstacles de taille dont le candidat Macky Sall s’est très vite débarrassé. Du reste, le président sénégalais ne détient pas la marque déposée des concurrents à garder en prison ou à maintenir en exil afin de parvenir à ses desseins. L’Afrique est coutumière du fait, du Bénin au Rwanda, en passant par le Burkina Faso, le Congo Brazzaville ou sa voisine la République démocratique du Congo, pour ne citer que ces pays.

Macky Sall, au plus tard le dimanche prochain, selon les délais constitutionnels devrait savoir si sa liste d’adversaires en restera à des noms comme Idrissa Seck, El Hadj Issa Sall, Ousmane Sonko et Madicke Niang. En attendant, il peut se consacrer sans crainte à ses tâches quotidiennes et déguster tranquillement son «tiéboudienne», le fameux plat de riz qui fait la fierté du Sénégal.

Par Wakat Séra

Source: wakatsera

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