Au-delà d’une philosophie basée sur les aspects culturels et linguistiques, la francophonie se veut un champ économique, permettant d’atteindre les Objectifs du développement durable (ODD) à l’horizon 2030
Notre pays, à l’instar de la Communauté internationale a fêté le mardi 20 mars la Journée internationale de la francophonie. Selon le haut représentant du chef de l’Etat et secrétaire général de la Commission nationale des cultures africaines et de la francophonie (CNCAF), Moustapha Dicko, l’organisation en question se veut un espace, voire un creuset pour agir ensemble. De ce fait, elle s’est donnée comme missions de : promouvoir la langue française et les diversités culturelles et linguistique ; promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’homme ; appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche et de développer la coopération au service du développement durable.
S’agissant de la langue française que ces pays ont en partage, le haut représentant du chef de l’Etat dira que c’est à travers elle, que le canadien d’Amérique du nord se sent très proche du bantou du bord du fleuve Congo. De même, elle permet au cambodgien d’Asie du sud-est de fraterniser avec le belge ou le suisse d’Europe occidentale. Aussi, le berbère de Kabylie retrouve un frère quand le sakalave de Madagascar s’adresse à lui en français.
Parlant de la célébration de cette 48ème édition de la semaine internationale de la francophonie, Moustapha Dicko a indiqué que le thème proposé pour la réflexion est intitulé ainsi : « Le français, notre trait d’union pour agir ». De par sa formulation, il se révèle interpellateur par une prise de conscience de la communauté de destin des peuples de l’espace francophone. Toujours, de l’avis du haut représentant du chef de l’Etat, l’unité d’action au sein de la francophonie est déjà en marche. C’est pourquoi, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a organisé le 28 septembre 2015, au siège des Nations Unies, une manifestation francophone de haut niveau. Laquelle a permis de réunir 260 participants provenant d’une quarantaine d’Etats et gouvernements de l’Assemblée parlementaire de ladite organisation, la société civile etc.
Pour le secrétaire général adjoint de la présidence Emmanuel Sagara, notre pays a contribué de fort belle manière à l’épanouissement de la francophonie en général et au développement de la langue française en particulier. Cela, se justifie par le fait que le Mali n’a jamais été absent des plus grandes instances de ladite organisation, devenue internationale. Ainsi, les personnalités qui ont siégé au sein de la francophone sont entre autres : l’ancien président Alpha Oumar Konaré, les anciens ministres de l’éducation : Adama Samassékou, Ahmadou Touré et Adama Ouane (actuel administrateur de l’OIF) etc.
Le souci premier de la francophonie est en réalité d’unir les peuples à travers une langue et non de les unifier. C’est pourquoi, « elle devient un trait d’union, notre lien, notre trait d’union, pour aller vers le développement de l’homme, de tout homme et de tout l’homme » a estimé Emmanuel Sagara.
Rappelons que la francophonie, c’est une communauté de destin pour environ 274 millions d’hommes et de femmes dont 212 millions font du français un usage quotidien sur cinq continents. Le contient africain seul abrite 55% de ces millions individus. La francophonie c’est également 84 Etats (dont 23 observateurs) sur les cinq continents de monde.
La cérémonie officielle marquant le lancement de la présente semaine, s’est effectuée le mardi dernier, dans la salle des conférences de la Maison des ainés de Bamako. Outre, la présence du secrétaire général adjoint de la présidence et du haut représentant du chef de l’Etat, elle a aussi enregistré les présences de la directrice de l’Institut français de Bamako et quelques ambassadeurs des pays amis du Mali.
Diakalia M Dembélé
22 Septembre