Le Centre Malien pour le Dialogue Inter-partie et la Démocratie (CMDID) en collaboration avec le Centre d’Etude et d’Informations statistiques ont présenté des résultats de leur sondage avec un nombre de 2 197 personnes âgés de 18 ans ou plus à leur domicile dans 84 localités de Bamako et dans toutes les régions sauf Kidal, c’était du 06 au 24 avril 2018.
L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse par le Vice-président de la fondation CMDID, Younoussou Touré, en présence du directeur de l’Info-STAT, Bakary Doumbia. C’était le mercredi 06 juin 2018 à la Maison de la Presse.
Le vice-président de la Fondation CMDID, dans son allocution a signalé que les sondés ont affirmé qu’ils n’ont pas voté lors de la présidentielle de 2013, 49% déclarent qu’ils n’avaient pas de carte NINA et 36% ont eu un empêchement personnel. Selon lui, il ya plus des sondés 90% qui ont déclaré avoir l’intention de voter lors de la présidentielle de 2018, et ceux qui ont déclaré n’avoir pas l’intention de voter en 2018 sont quelques rares sondés. Ils ont essentiellement avancé trois arguments : 42% ont déclaré n’avoir pas de carte NINA, 20% ont le sentiment que le résultat du vote ne va rien changer dans le pays et 17% pensent que leur vote ne va pas changer le résultat du scrutin.
Pour améliorer le taux de participation à l’élection présidentielle de 2018, il a indiqué que 66% des sondés ont mis l’accent sur la sensibilisation et 43% sontpour l’amélioration de la disponibilité des cartes NINA.
Pour les perspectives de mobilisation et les attentes des électeurs, il dira que les limites de priorité qui devraient mieux séduire les électeurs sont principalement la satisfaction des besoins alimentaires (citées par 90% des sondés) et la paix et la sécurité dans le pays (85%). Les deux autres priorités fréquemment mentionnées sont l’accès à l’eau potable (82%) et l’amélioration de la qualité des soins de santé (81%). Par rapport à l’engagement politique et la perception des partis politiques, seuls 39% des sondés ont déclaré être membres ou sympathisants d’un parti politique. La proportion est sensiblement plus faible chez les femmes (30%), comparées aux hommes (48%). Selon le vice-président, les sondés qui ont fait des études secondaires ou supérieures sont 50% à être militants ou sympathisants d’un parti politique, contre 37% chez ceux qui n’ont pas fréquenté l’école.
A ses dires, les partis politiques n’ont pas une bonne image auprès des populations. En effet, une grande majorité des sondés (80%) pensent que les partis politiques ne défendent que l’intérêt de leurs leaders ; alors que 49% de la population fait confiance aux partis politiques pour bien gérer le pays. En conclusion, il a déclaré que pour une grande participation à l’élection présidentielle de 2018, il faut renforcer la sensibilisation des électeurs et améliorer la disponibilité de la carte NINA. Ce problème de carte NINA qui a été cité comme un obstacle au vote 2013, continue à être un souci pour les électeurs en 2018, et un bon projet de société est un facteur important de vote en leur faveur.
F. Coulibaly
Source: Le Fondement