Après l’élimination de 25 islamistes, tués par l’armée dans la région de Bouira, à l’est d’Alger, le ministère algérien des Affaires étrangères a affirmé vendredi que le gouvernement était presque venu à bout des terroristes dans le pays.
Vingt-cinq islamistes ont été tués dans une région montagneuse à l’est d’Alger depuis mardi, a affirmé, jeudi 21 mai, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. Une victoire qui, selon lui, incarnerait presque la fin de l’ère terroriste dans le pays. “[Il ne reste] que des résidus de terrorisme en Algérie”, a-t-il déclaré.
L’armée mène depuis mardi une opération dans la région de Bouira, à environ 100 km à l’est d’Alger, déclenchée à la suite d’informations faisant état de la présence de combattants de Jund al-Khilafa (“Les soldats du califat”), la branche locale de l’organisation de l’État islamique (EI) qui avait décapité en septembre le touriste français Hervé Gourdel.
La presse algérienne a fait état de la mort de plusieurs chefs jihadistes dans l’opération mais il n’y a eu aucune confirmation officielle.”Des experts de l’Institut de criminologie d’Alger sont en train de procéder à l’identification des islamistes tués, ce qui leur permettra de déterminer avec certitude leur appartenance : Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou Jund al-Khilafa”, a déclaré mercredi une source sécuritaire.
En septembre, des éléments de ce dernier groupe avaient enlevé puis décapité Hervé Gourdel, un guide de haute montagne français, en Kabylie, à l’est d’Alger. Ils avaient indiqué agir en représailles à l’engagement de la France aux côtés des États-Unis dans les frappes aériennes contre les jihadistes de l’EI en Irak.
L’armée algérienne avait ensuite lancé une importante offensive dans des zones du pays où étaient implantés Jund el-Khilafa et Aqmi. Le chef de Jund el-Khilafa, Abdelmalek Gouri, avait été tué fin décembre par l’armée à l’est d’Alger. Depuis le début de l’année, près de 59 islamistes ont été abattus par l’armée. Selon les sources officielles, plus de 100 islamistes armés ont été tués en 2014.
Les violences impliquant des islamistes armés, qui ont ensanglanté l’Algérie durant la guerre civile des années 1990, ont considérablement baissé mais des groupes restent actifs notamment dans le centre-est du pays, où ils s’en prennent généralement aux forces de sécurité.
Avec AFP
Source: France24