Ils ont le regard éteint, mais malgré leur jeune âge, ils comprennent très bien ce qui leur arrive. En une nuit, des enfants nés dans les villages de l’Atlas ont perdu tous leurs repères, parfois les plus précieux : leurs parents. “On était en train de dormir. […] La maison s’est mise à trembler. Ma maman m’a protégée”, témoigne une fillette. À Azilal (Maroc), un garçonnet est encore sous le choc. Depuis le séisme, il ne veut plus quitter sa maman. Ces enfants de familles modestes vivent désormais dans des campements installés progressivement.
Occuper les enfants
Dans cette commune, un hôpital militaire a été mis en place par les autorités. Les psychologues et les assistantes sociales de l’armée sont là pour accompagner les enfants sinistrés. Ils sont la priorité des professionnels déployés sur place. Au sud de Marrakech dans le village d’Asni, un hôpital a également été déployé. Les enfants n’ont plus de maison et d’école. Alors, sous les tentes, les assistantes sociales recréent l’ambiance des salles de classe. Pour que les enfants reprennent le cours de leur vie. Le principal défi à venir sera la reconstruction des écoles.