Au Maroc, le séisme a infligé des dégâts physiques, mais pas seulement. Dans les montagnes de l’Atlas, les enfants sont traumatisés. Les équipes de secouristes tentent d’alléger leur peine.
Ils ont le regard éteint et ne veulent pas rester seuls. Certains n’ont pas pu sauver leurs jouets préférés. En une nuit, des enfants nés dans l’Atlas ont perdu tous leurs repères, parfois une mère ou un père. Une adolescente de 13 ans ne sort plus de sa tente. Elle est écrasée par son chagrin. “Le plafond s’est effondré. Il faisait noir. J’appelais mon père et ma mère sous les décombres. […] Je croyais que c’était la fin du monde”, témoigne la jeune fille qui a perdu son père.
Des enfants inquiets
À l’hôpital militaire d’Asni, les jeunes patients font l’objet d’un soin particulier. Les blessures ne sont pas toujours visibles. Le papa d’Omar, trois ans, est inquiet pour son fils. “L’anxiété décuple ses problèmes à l’estomac. Il a peur du moindre bruit”, indique ce père de famille. Dans cette commune, les salles de cours ne sont que des tas de gravats. Sous une tente, des assistantes sociales de l’armée tentent de recréer l’ambiance d’une salle de classe. “J’ai peur qu’il y ait une autre secousse”, s’inquiète une fillette.
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