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Ségou : renforcement des capacités de gestion des secrétaires généraux des mairies

Les travaux de l’atelier de formation sur la gestion axée sur les résultats et en budgétisation axée sur les résultats (GAR/BAR) ont été ouverts hier à Ségou.Destinés aux secrétaires généraux des mairies de la région, la rencontre qui durera plus d’une semaine, est initiée par la Cellule d’appui à la reforme des finances publiques (CARFIP) dans le cadre du projet de développement des ressources de l’état pour l’amélioration des services (PDREAS). En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de travail et budget annuel 2020, le PDREAS appuie les structures concernées par la mise en œuvre de la décentralisation budgétaire en lien avec les reformes budgétaires en vue d’orienter leur gestion vers la performance.
C’est ainsi que CARFIP est chargée de renforcer les capacités des maires, des secrétaires généraux des mairies et les agents des services techniques déconcentrés en GAR/BAR. Il s’agit à travers cette initiative de former les participants à la démarche GAR, les sensibiliser aux principaux outils stratégiques et opérationnels.

L’objectif est de permettre aux participants d’utiliser les différents outils de la GAR/BAR et aussi servir de relais au niveau de leurs structures respectives. Par ailleurs, la présente rencontre permettra aux participants de mieux connaître et comprendre la philosophie et les principaux concepts qui tournent autour de la notion de budget programmes et mettre à leur disposition des outils opérationnels pour la mise en œuvre du budget-programme. Les participants à la fin de la session seront aptes à expliquer le contexte d’émergence de la GAR/BAR.

Le représentant du coordinateur de PDREAS, Salif Traoré, expert en finances publiques, contrôle et audit rappellera que le gouvernement a signé le 12 juillet 2019 un Accord de financement avec la Banque mondiale pour la mise en œuvre du Projet de déploiement des ressources de l’état pour l’amélioration des services et la riposte locale à la Covid-19 (PDREAS).

Il a pour objectif «d’améliorer la disponibilité et la rapidité du déploiement des ressources du gouvernement central au niveau des collectivités territoriales et centres de services, ainsi que la gestion et l’utilisation de ces ressources par les collectivités territoriales et les centres de services». En effet, le projet vise à améliorer la fourniture des services tels que l’éducation et la santé.

Ces services sont essentiels et incontournables pour le bien-être des populations et pour l’émergence de citoyens, conscients de ses devoirs envers la cité. C’est fort du rôle de la santé et de l’éducation dans le développement humain, que l’état a conçu, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, avec comme chef de file la Banque mondiale, le PDREAS, sur cinq ans (2020-2024). Cette initiative de l’état, explique Salif Traoré, permet non seulement de renforcer notre processus de décentralisation par le transfert de ressources financières aux 102 communes du projet, mais également de créer les conditions d’une saine compétition entre les collectivités territoriales. Ces dernières doivent jouer pleinement leurs rôles qui sont les leurs dans la fourniture et l’amélioration de services aux populations.

Il a annoncé qu’une enveloppe de 5 millions de dollars américains (soit 2,7 milliards de Fcfa) doit être repartie entre les communes évaluées satisfaisantes lors de l’évaluation du mois d’avril passé. Cette évaluation a concerné les cinq conditions minimales obligatoires (CMO). Mais, a-t-il avertit, pour les autres années, l’évaluation va porter non seulement sur le respect de ces CMO, mais aussi sur la gouvernance interne, la maîtrise d’ouvrage, la transparence, la redevabilité, la participation citoyenne et enfin le rôle de la commune dans la fourniture de services.

Le représentant de la CARFIP, Seydou Djimdé, s’est réjoui de la tenue de la rencontre. Elle permettra aux participants, selon lui, de définir les concepts-clés et outils de la GAR/ BAR. «Ils pourront mesurer leur rendement, réaliser une analyse des risques, analyser la performance d’un projet/programme», a-t-il espéré.

Mariam A. Traoré
Amap-Ségou

Source: Essor
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