Le président national du Parti pour l’action civique et patriotique (Pacp), Dr. Oumar Keïta, non moins maire adjoint de la commune rurale de Baguinéda-Camp, lors d’une entrevue qu’il nous a accordée sur la situation générale actuelle du pays, a exprimé l’adhésion de son parti aux réformes engagées par les autorités de la transition, dont l’élaboration de la nouvelle constitution et le processus référendaire. Par ailleurs, il invite les militantes et militants du Pacp à un vote massif, le 18 juin, en faveur, du « oui ».
«Le 18 juin, c’est une bonne date. La tenue de ce référendum va permettre aux chiens enragés de laisser le pays en paix», a indiqué d’entrée de jeu Dr. Oumar Keïta. Mieux, il estime que cette constitution est l’une des mieux réussies. Parce qu’elle a été élaborée par les Maliens et pour les Maliens. « Tous les Maliens pratiquement se retrouvent dans cette constitution. Toutes les sensibilités ont été approchées et consultées par rapport à son élaboration. Ça va en droite ligne avec les recommandations des assises. Donc, c’est une constitution qui répond aux aspirations du peuple malien. Ce que je reproche aux autorités de la transition, ce qu’ils ont mis du temps pour tenir ce référendum !», a-t-il rappelé.
«Certes, aucune œuvre humaine n’est parfaite, cette constitution vaut beaucoup mieux que d’autres. Dans ce pays tu as beau fait, il y aura toujours des gens qui vont critiquer. Cela n’est pas un mal en soit. Les travaux imparfaits ne finiront jamais, il y en a eu beaucoup dans ce pays. L’idéal c’est d’avoir l’acquisition de la majorité. Il faut juste avancer. Prions Dieu pour que la date du 18 juin puisse se tenir», a-t-il ajouté.
Avant d’insister que le Pacp se tient indéfectiblement aux côtés des autorités de la transition pour les réformes engagées, dont la validation de cette nouvelle constitution et la tenue du référendum en font parties. «Nous disons oui à cette constitution, nous disons oui au référendum. Et nous appelons toutes et tous qui se réclament du Pacp de voter oui pour cette constitution et de voter haut la main ce référendum-là. La tenue de ce référendum va permettre aux Maliens de se reconnaître indépendants», a précisé Dr. Oumar Keïta.
Concernant la sécurité et la montée en puissance de l’armée malienne, il a rappelé que le Mali a traversé une période très tumultueuse. À ses dires, malgré la présence des bandits armés qui procèdent souvent à des interventions sporadiques, en semant la terreur au sein des populations, l’espoir est là. «Le point positif est que beaucoup de territoires ont pu être récupérés. L’insécurité est en train de diminuer. On ne peut que leur souhaiter plein succès dans ce qu’ils ont commencé. Il a fallu l’engagement, le dévouement des porteurs de treillis pour redonner le Mali sa souveraineté. Des forces internationales et sous-régionales étaient là. Ce qu’elles n’ont pas pu faire en 12 ans, l’armée malienne a fait mieux qu’eux en 2 ans», a-t-il expliqué. Pour dire qu’on ne doit compter que sur les nôtres pour avoir la paix et la tranquillité que nous souhaitons. «Déjà, la quiétude est en train de venir et je sais qu’avec l’installation des camps dans les nouvelles régions cela va permettre au Mali d’être l’un des pays les plus sécurisés dans la sous-région. Nous demandons aux autorités de continuer de mettre les hommes dans les conditions aussi bien sur le plan matériel que moral», a-t-il espéré. D’après lui, les gens voient à longueur de journée la prouesse de l’armée sur les ennemis dans leurs missions régaliennes de protection de personnes et de leurs biens. Surtout de recouvrement de l’intégrité du territoire. Il estime que dans plusieurs localités, les FAMa ont pu assurer la sécurité et les habitants vaguent à leurs occupations quotidiennes.
«Socialement tout comme politiquement, ça va très bien. Les Maliens sont fiers d’être dirigés par ces autorités de la transition. Par rapport à la santé, les autorités du pays ont fait mieux pour contrer la pandémie qui a secoué le monde depuis 2019, la Covid. Malgré l’embargo imposé», a-t-il laissé entendre.
Sur le plan de l’éducation, il dira que cette année est l’une des années les plus réussies. «Cette année, c’est l’ensemble du peuple malien qui a fait l’union sacrée pour éviter les perturbations. Je remercie et félicite les enseignants du Mali. Aujourd’hui, s’il y a des citoyens modèles, je dirais que ce sont les enseignants. Ils ont fait fi de beaucoup de doléances pour intégrer les classes, donner le savoir aux enfants», a-t-il rappelé.
Cependant, pour favoriser une relance économique, il propose aux autorités de faire en sorte que les paysans aient les intrants à temps et à des coûts abordables. « Puisque l’armée est en train de monter en puissance, qu’on fasse aussi que l’agriculture monte en puissance afin de combattre définitivement la faim et relancer l’économie dans le pays», a-t-il demandé.
Par ailleurs, il demande aux Maliens de rester forts. Que c’est une crise qui affecte le monde, pas que le Mali. Et qu’elle vient de la guerre qui existe entre deux pays puissances agricoles : la Russie et l’Ukraine. «Les produits de consommation courante sont beaucoup moins chers au Mali que dans beaucoup de pays. Pourtant, le Mali demeure sous l’embargo qui ne dit pas son nom. Changer sa façon de vivre. Résilience !!!», a-t-il dit.
Moussa Sékou Diaby
Tjikan