La Minusma qui ne s’en est pas cachée a été très claire : nous ne sommes pas là pour aller sur le terrain des opérations. Nous n’avons qu’une mission d’interposition et de stabilisation au Mali, décrétée telle par l’ONU. Dans ces conditions, autant plier bagage et s’en aller. Et cette force, fidèle à son principe, ne se remue que lorsque son camp est assiégé.
Le Mali a beau décrié la situation et demander que la troupe Onusienne soit plus offensive, on en est toujours au statuquo. Partout où cette troupe a été envoyée dans le monde, c’est la même passivité qu’on observe. Le cas congolais l’atteste éloquemment.
Au Mali, la Minusma ressemble plus à une œuvre de bienfaisance par les projets citoyens qu’elle finance, plutôt qu’à une armée de guerre.
Quant à Barkhane, avouons-le : elle semble s’être enlisée. Car jusqu’ici cette troupe de commando n’a laissé aucune trace sur le terrain des opérations, malgré tout son armada des plus sophistiqués. Idem pour sa jumelle Takuba qui, jusqu’à ce jour n’a pu mener et réussir une action notable, à défaut de réussir un coup retentissant.
Et l’EUTM ? Inutile d’en parler, car sa présence équivaut à son absence. On a donc raison de se demander pourquoi tant de déploiement de troupes étrangères au Mali. Et surtout l’onusienne.
Ladji Diakité
Source: LE TOGUNA