Les populations se plaignent des hommes du ministre de la Sécurité intérieur qui n’arrivent pas à mettre fin à la crise de la carte d’identité nationale. Au lieu de donner le marché des cartes d’identité à une entreprise fiable pour soulager les populations, le ministre a jeté son dévolu sur un document de la CEDEAO que l’on ne voit pas. Ce que l’on sait, c’est une carte nationale d’identité biométrique va remplacer toutes les autres pièces d’identité personnelle en activité au Mali.
Le gouvernement a annoncé le mercredi six avril 2022 en Conseil des ministres, cette nouvelle pièce d’identité qui jouera le rôle de carte d’identité, de carte d’électeur, et de carte Nina. En attendant, les citoyens sont en train de souffrir sur le terrain lorsqu’ils sont confrontés à des contrôles de police. Dans plusieurs commissariats et autres services de délivrance de la carte d’identité nationale, les gens font la queue dans l’espoir d’établir de nouvelles cartes d’identité.
Dans le rapport du Conseil des ministres du 06 avril 2022, il a été notifié que cette carte va non seulement faciliter la mobilité intra régionale, mais aussi offrir un titre sécurisé permettant de lutter contre les trafics et migrations irrégulières. L’autre avantage de ce document est sa fiabilité pendant les élections. Elle permettra de mettre fin à l’épineux problème de l’identification des Maliens qui refait toujours surface au cours de cette période électorale, explique le texte. Le gouvernement indique également que cette nouvelle carte nationale d’identité biométrique sécurisée sera établie à partir de la base de données du RAVEC.
Plusieurs mois après, il n’y a rien alors que de nombreux citoyens se réjouissent de la prochaine arrivée de cette pièce d’identité biométrique. Toutefois, certains s’inquiètent déjà quant à sa distribution aux citoyens résidents dans les localités éloignées et celles en proie à l’insécurité. A en croire certains, le projet doit d’abord prendre en compte la problématique du recensement administratif à vocation d’état civil. Il s’agit de permettre le recensement de tous les Maliens, surtout ceux de l’extérieur et sans oublier les gens qui sont dans les zones d’insécurité.
Le ministre de la Sécurité doit expliquer aux Maliens ce qui ne va pas. Même si de nouvelles cartes doivent venir, cela ne doit pas empêcher la livraison de l’ancienne carte. Le problème pourrait aussi être lié à la cupidité de certains agents de la police. Il arrive que l’on fasse de la rétention de carte pour faire grimper les prix. En effet, certains citoyens sont prêts à corrompre des agents de police en offrant de fortes sommes pour obtenir la carte d’identité en cas de pénurie.
Source : La Sirène