Après des succès militaires enregistrés dans la région, la Coalition pour le Sahel entend s’employer pour obtenir des profits politiques et civils afin que les populations sahéliennes et ouest-africaines retrouvent la quiétude.
C’est ce qui motive la visite au Mali du Haut représentant de la Coalition pour le Sahel, Djimé Adoum et l’ambassadeur Frédéric Bontems, envoyé spécial pour le Sahel. Les deux personnalités ont été reçues, vendredi dernier à la Villa des hôtes, par le président de la Transition, Bah N’Daw. Au terme de l’audience, le Haut représentant de la Coalition pour le Sahel a expliqué à la presse que la visite s’inscrivait dans le cadre du suivi du communiqué final issu du sommet de N’Djamena qui a eu lieu les 15 et 16 février derniers.
Les chefs d’État ont remarqué qu’il y a eu un sursaut militaire dans la région. Pour Djimé Adoum, il va falloir maintenant s’attaquer aux autres gains. «C’est-à-dire, il faut un sursaut politique et civil», a-t-il précisé. En effet, dans le dispositif du G5 Sahel et de la Coalition, il y a quatre piliers. Le premier pilier concerne la lutte contre le terrorisme, le deuxième porte sur le renforcement des armées nationales de l’espace. Le retour de l’État dans les zones pour mettre en œuvre les projets et les services publics vient en troisième position.
Le pilier quatre est le volet développement. Selon le Haut représentant de la Coalition pour le Sahel, il s’agit pour sa délégation, à travers cette visite dans notre pays, de s’entretenir avec les autorités et les partenaires afin d’avoir une meilleure lecture de leur compréhension sur la feuille de route qui puise sa légitimité du communiqué final du sommet de N’Djamena. C’est dans cet esprit que la délégation a rendu visite à plusieurs membres du gouvernement, avant d’être reçue par le Premier ministre et le président de la Transition.
Dans les discussions, les visiteurs de marque ont reçu l’engagement ferme du chef de l’État. En phase avec les conclusions du Sommet de N’Djamena, a confié Djimé Adoum, le président de la Transition est à la recherche d’un consortium plus ou moins national pour piloter les actions qui sont issues de cette feuille de route, afin de mettre en cohérence la participation des uns et des autres pour pouvoir aller ensemble. Le résultat de ce travail sera mis dans la balance au cours d’un conseil des ministres de validation de la feuille de route qui sera organisé à Paris en vue d’obtenir un plan stratégique. Selon le Haut représentant de la Coalition pour le Sahel, ce plan de travail sera par la suite mis devant les chefs d’État et les membres de la Coalition à l’occasion d’un sommet qui se tiendra en juin 2021.
Oumar DIAKITÉ
Source : L’ESSOR