Vendredi dernier, le Comité de coordination et de suivi des politiques et programmes de sécurité alimentaire a organisé à l’hôtel Massaley, sa 13è session ordinaire. La rencontre a été présidée par Oumar Ibrahim Touré, le commissaire à la Sécurité alimentaire.
C’était en présence du représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Amadou Allahoury Diallo et de Silvia Caruso, représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) au Mali. L’objectif de cette 13è session statutaire, était d’évaluer le système de la situation alimentaire, d’examiner le bilan du plan d’opération 2017 ainsi que son budget, d’analyser et d’adopter le plan d’opération du budget 2018 du Dispositif national de sécurité alimentaire.
« La campagne 2017-2018 a été une année particulière marquée par des situations défavorables. Premièrement, la dégradation de la situation sécuritaire au centre et au nord du pays, ayant affecté le circuit d’approvisionnement et provoqué le déplacement inhabituel de ménages. à cela s’ajoute les conditions défavorables de la fluviométrie », a commenté le commissaire à la Sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré. Ces situations a-t-il expliqué, ont conduit à des poches de déficits céréaliers.
Afin de faire face à tout cela, l’évaluation provisoire menée en novembre 2017 a recommandé entre autres mesures, de fournir une assistance alimentaire à 794 743 personnes dans la Région de Tombouctou, les Cercles de Ténenkou, Kolokani, de Banamba, Gourma Rharouss et Goundam.
Au total, ce sont 2000 tonnes de céréales qui doivent être distribuées sur l’ensemble du territoire, aux populations concernées.
Le Stock national optimal qui doit être de 35 000 tonnes, se trouve aujourd’hui à son plus bas niveau, avec seulement 11 000 tonnes. Cette information a été communiquée au gouvernement qui est en train de prendre toutes les dispositions pour faire face à la situation. Un appel d’offres aussi a été lancé par le Commissariat à la sécurité alimentaire pour reconstituer une première phase d’environ 15 000 tonnes.
Pour la satisfaction de l’ensemble des besoins alimentaire, le commissariat à la Sécurité alimentaire annonce avoir demandé à l’Etat, un montant de 19 milliards de Fcfa. De l’avis de Oumar Ibrahim Touré, il est bon de distribuer gratuitement des vivres aux populations vulnérables, mais il préconise la mise en place d’un véritable système de résilience.
Quant au représentant de la FAO au Mali, Amadou Allahoury Diallo, il a invité le gouvernement au nom des partenaires techniques et financiers, à accélérer la politique de sécurité alimentaire et nutritionnelle pour l’atteinte de l’objectif « faim zéro ».
Amadou B. MAÏGA
Source: Essor