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Sécurité alimentaire : DES EXPERTS EN GESTION DES RISQUES

Le représentant du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, le Dr Moussa Guido, a procédé, lundi, au lancement officiel du programme de coopération technique (TCP), couplé à l’ouverture de l’atelier sur l’utilisation du cadre de l’analyse pour une meilleure gestion de la sécurité sanitaire des aliments au Mali et une participation plus efficace aux travaux du Codex alimentarius. La double cérémonie s’est déroulée dans la salle de conférence de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments (ANSSA), en présence notamment de la représentante de la FAO, Mme Fatouma Seid, et du directeur de l’ANSSA, le Pr Akory Ag Iknane.
Ce programme pilote est entièrement financé par la FAO à hauteur de 135,5 millions Fcfa. L’atelier de formation permettra aux cadres de l’ANSSA d’acquérir des compétences sur l’analyse des risques sanitaires des aliments et les outillera afin de garantir durablement l’un des éléments les plus précieux de notre santé : une alimentation saine, équilibrée et diversifiée.

FAO
Dans notre pays, la malnutrition constitue l’un des plus importants problèmes de santé et de bien-être des populations en particulier des jeunes enfants. Elle résulte d’une alimentation inadéquate tout autant en quantité qu’en qualité, en particulier en termes de sécurité sanitaire, élément important de la sécurité alimentaire, l’un des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et de la FAO.
L’étude des toxi-infections alimentaires collectives dans notre pays, réalisée par l’ANSSA avec le concours technique de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP), en septembre 2006, a révélé que le taux d’incidence annuelle de ces toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) pour l’ensemble des régions est de 12,62% et que la létalité est de 0,14%
6,7% de ces TIAC surviennent lors de baptêmes et 3,3% lors de mariages et funérailles. Les plats les plus incriminés sont le riz, le tô, le couscous, le lait, le poisson et les boissons. Les femmes et les enfants sont les plus grandes victimes des intoxications alimentaires collectives. Les conséquences économiques pèsent sur les individus, les familles et les entreprises.
Le secteur de l’industrie agro-alimentaire n’est pas encore suffisamment développé pour répondre à l’ensemble des besoins et présente des défaillances parmi lesquelles des technologies de transformation obsolètes et/ou mal maîtrisées. Le conditionnement et l’emballage connaissent des problèmes de quantité et de qualité tandis que la qualité des produits ne peut se hisser au niveau des normes internationales. Dans la production primaire agricole ou de l’élevage, le manque de maitrise des bonnes pratiques fait aussi payer un lourd tribut aux contaminations (résidus de pesticides, utilisation de pesticide obsolètes ou dangereux….)
Le Mali reste avant tout un grand importateur des aliments consommés localement, dont les origines diverses (et parfois incertaines) peuvent, selon les cas, constituer des facteurs de risques potentiels liés à la sécurité sanitaire des denrées alimentaires.
Le Dr Moussa Guido s’est réjoui du fait que ce programme de formation permettra d’améliorer la gestion de risques en renforçant les capacités des autorités compétentes. Akory Ag Iknane, le directeur de l’ANSSA, a, lui, préconisé des stratégies cohérentes de lutte, une harmonisation du cadre d’intervention et une unité dans une collaboration franche et loyale, pour asseoir dans notre pays une alimentation saine, dénuée de tout risque à court, moyen ou long terme pour notre santé.
Tout au long du programme, sept ateliers de formation seront organisés selon une séquence progressive. Ces ateliers vont développer une approche aux trois volets de l’analyse des risques à savoir : l’évaluation des risques, la gestion des risques et la communication sur les risques. Le travail de suivi se fera conjointement avec la FAO et l’équipe de formation. Les activités entre les sessions porteront sur l’efficacité des problèmes et la collecte des données qui serviront pour les travaux pratiques des séances de formation.

F. NAPHO

source : L Essor

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