Le Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, a animé ce mercredi 2 juillet 2014 une conférence de presse. Avec les journalistes, le patron de la MINUSMA a fait le point de la présence des forces onusiennes au Mali, avant d’évoquer la résolution 2164. Qui prolonge le mandat de la MINUSMA jusqu’30 juin 2015.
Pour M Koenders, ce nouveau mandat intervient dans un contexte marqué tout d’abord par l’optimisme qui existe actuellement avec la décision prise de part et d’autre pour l’ouverture dans les prochains jours, de discussions directes et inclusives entre l’Etat malien, les groupes armés avec la participation de toutes les communautés du Nord.
Malgré l’optimisme, ce nouveau mandat, ajoute M Koenders, intervient également dans un contexte où la vigilance doit rester de mise, surtout après les derniers évènements survenus à Aguel Hock où deux casques bleu ont perdu la vie. «Il faut rester vigilant sur la situation sécuritaire au Mali…», estime t-il.
Pour le chef de la MINUSMA, avec le vote de cette nouvelle résolution, le constat fondamental qu’on peut faire est que le Mali, qui est un Etat souverain, bénéficie du soutien et de l’appui de tous les Etats membres du Conseil de Sécurité. La traduction de cette situation, ajoute M Konders, se trouve dans la mouture même de la résolution dans laquelle le Conseil de Sécurité a réaffirmé et insisté sur le respect d’un certains nombre de principe dont celui du respect de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali.
Pour M Koenders, plus que celui qui vient de s’achever, le nouveau mandat issu de la résolution 2164 du 25 juin 2014, donne de solides moyens militaires aux troupes de la MINUSMA qui pourront désormais étendre leur mission de sécurisation au-delà des grandes agglomérations, dans des localités plus reculées et où existent des besoins de sécuriser les populations civiles.
Il est ainsi attendu que les forces de la MINUSMA intensifient les patrouilles conjointes avec les forces armées maliennes.
Selon Albert Koenders, 90% des troupes attendues sont aujourd’hui au nord. «Cela veut dire que nous sommes très proches des chiffres projetés», a-t-il souligné.
Pour le conférencier, les engagements pris de part et d’autre ces derniers jours pour l’ouverture des négociations, à Alger, est une occasion qu’il faut saisir.
Ayant été jusque là le principal point d’achoppement depuis la signature de l’Accord préliminaire de Ouaga, le Conseil de Sécurité insiste dans cette nouvelle résolution sur le cantonnement des groupes armés. «Des efforts étaient en cours, des sites avaient même été identifié. Aujourd’hui, il s’agit de renouer très rapidement avec le processus de cantonnement. C’est une question prioritaire au sujet de laquelle il n’est pas question qu’on accuse du retard», a déclaré Albert Koenders.
