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Sécurisation du processus électoral: La gestion des risques de communication de crise en débat

L’hôtel ONOMO a abrité ce lundi le lancement, sous la présidence de la ministre de l’Artisanat du Tourisme, Mme Nina Walet INTALOU, d’un atelier de formation sur la gestion des risques de communication de crise dans le domaine du tourisme. Cette formation, une première en Afrique, a été financée par le bureau de Coopération de l’Organisation des pays Membres de l’Economie Commerciale (COMCEC) et devrait durer 5 jours de formation.

La cérémonie s’est déroulée en présence également du président de la fédération nationale de l’industrie hôtelière du Mali, M. Moussa Baga SAMAKE, du directeur national du tourisme, M. Sidy KEITA ainsi que des deux formateurs de la présente session, les Dr Ebru GUNLU et Aktas GUHRAN. En plus du Mali, le Burkina Faso, le Sénégal, la Mauritanie et le Niger participent également art à cet atelier de formation.
Mme INTALOU, tout en souhaitant la bienvenue aux formateurs et à l’ensemble des participants, n’a pas caché sa joie de présider l’ouverture de cette session de formation de haut niveau des cadres des administrations nationales du tourisme et du secteur privé du Mali et de ses pays voisins, sur la gestion des risques et communication de crise dans le secteur du tourisme.
Dans ses propos, Mme Nina a rappelé que ce projet COMCEC est le cinquième appel pour obtenir le financement de ce projet de formation au profit d’une vingtaine de cadres travaillant dans les secteurs public et privé du tourisme du Mali et de ses voisins. ‘’Le coût total du projet s’élève à 56.000 US$, soit près de 30 000 000 de FCFA’’, a-t-elle expliqué.
Pour la ministre malienne du Tourisme, la gestion des crises est devenue une question importante pour toutes les parties prenantes de l’industrie du tourisme. Selon elle, c’est une d’une préoccupation majeure à l’échelle d’une organisation, d’une entreprise, d’un pays ou d’une destination.
« Au cours de ces dix dernières années, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso ont été confrontés à de nombres crises sécuritaires et sanitaires avec des conséquences désastreuses sur leurs industries touristiques », a rappelé Mme Nina Walet INTALOU.
L’un des objectifs recherchés, par son département, insiste la Ministre, c’est de permettre aux différents pays qui sont par ailleurs les membres de l’organisation pour la Coopération Islamique, d’être mieux outillés afin de pouvoirs affronter une crise quelle qu’elle soit et ce, dans l’optique de contribuer à une gestion de crise plus efficace, à atténuer l’impact de celle-ci, à raccourcir la période de redressement et à renforcer l’image de marques une fois la crise passée.
Les modules, soumis aux participants, sont entre autres la définition des types de crises et leurs impacts sur le secteur du tourisme ; de la communication stratégique appliquée au tourisme ; des relations avec les medias, de la communication de crise à l’ère numérique ; de l’approche de la communication dans les diverses phases de la crise et enfin de l’évaluation de la communication de crise.
En conclusion de son intervention, la Ministre du tourisme et de l’Artisanat du Mali a espéré qu’à la fin de cette session de formation, les participants seront mieux outillés pour gérer les risques et crises qui peuvent affecter leurs activités.
Rappelons qu’avant la crise du nord du Mali, les villes telles que Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal étaient des destinations touristiques très prisées par les tours opérateurs occidentaux, reliés directement à plusieurs métropoles occidentales par des vols charters directs. Ces différentes capitales régionales étaient des plateformes et des points de départ des différents circuits touristiques qui sillonnaient le Mali. Avant l’invasion djihadiste et la crise sécuritaire consécutive, les activités touristiques avaient une part prépondérante dans l’économie et le développement socio-économique de ces zones concernées. Le tourisme avait en effet d’importantes retombées en termes de ressources économiques, d’emplois dont bénéficiaient les jeunes de ces régions. La désaffection due à la crise sécuritaire a quasiment détruit l’économie fondée sur le tourisme, avec à la clé le chômage des jeunes et la tentation aux mesures extrêmes, dont l’allégeance aux djihadistes.

Safiatou DOUMBIA (Stagiaire)

Info-matin

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