Dans les locaux de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), le jeudi 21 mars, la Fédération des Associations des Femmes Rurales du Mali (FENAFER), a tenu une table ronde sur la thématique ‘’Sécuriser le foncier agricole des femmes rurales’’. L’évènement présidé par la présidente de la FENAFER, a enregistré la présence du représentant de l’APCAM et celui du ministre de l’Agriculture.
Au Mali, le foncier figure sur la liste des problèmes majeurs. C’est pour dégager des mesures de solution par rapport à ce problème de façon générale et particulièrement au problème de sécurisation du foncier des femmes rurales, que la Fédération des Associations des Femmes Rurales du Mali (FENAFER), a initié cette table ronde sur le foncier rural en zone d’interprofession.
« Aujourd’hui, force est de constater que beaucoup d’efforts ont été faits pour favoriser l’accès des femmes rurales à la terre » a déclaré la présidente Kamissoko.
Pour attester cette déclaration, elle a cité à titre d’exemple, les dispositions de la loi d’orientation Agricole qui octroient au moins 15% des terres aménagées de l’Etat et des Collectivités aux femmes rurales, aux jeunes ruraux et aux groupes vulnérables.
A l’en croire, des initiatives de part et d’autre, sont en cours pour faciliter l’accès des femmes à la terre sans pour autant leur procurer des documents de propriété qui garantissent les investissements des partenaires et des banques. Mais, dit-elle, malgré tous ces efforts, les femmes rurales et leurs organisations ont de la peine à suivre l’application des dispositions prises en la matière. « Les femmes rurales restent toujours confrontées aux mêmes préoccupations surtout sur le volet sécurisation des terres » a-t-elle déclaré.
Selon elle, à travers cette table ronde, la FENAFER, vise à renforcer la compréhension des femmes rurales et des responsables des interprofessions de la loi sur le foncier agricole au Mali, échanger sur les expériences, les approches et les moyens de sécurisation des terres agricoles des femmes rurales au sein des interprofessions agricoles et dégager les pistes sur les modalités pratiques de reconnaissance des droits coutumiers sur le foncier rural.
Avant de terminer, elle a indiqué clairement que cette table ronde se justifie à plus d’un titre, compte tenu de l’importance de la terre, facteur de production essentielle pour l’agriculture.
Pour sa part, le représentant de l’APCAM, dira que les 15% de terre octroyés aux femmes par l’Etat, est en cours de traitement. « L’objectif est aussi de voir comment sensibiliser, renforcer les capacités de ces femmes rurales ? De voir comment le droit a été donné aux coutumes et les pourcentages par rapport au niveau de zones d’interprofession ? » a- t – il fait savoir en guise de conclusion.
Par Mariam SISSOKO
Source: Le Sursaut