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Sécurisation de la région de Tombouctou : La CMA étale ses tentacules

Depuis quelques semaines, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a lancé dans la région de Tombouctou une grande campagne de ratissage. Elle se targue d’un résultat fallacieux : des bandits arrêtés et du matériel volé retrouvé.

 

Les populations de son fief commencent à se lasser d’elle du fait de la non effectivité du redéploiement des services sociaux de base à Kidal, empêché par les leaders de la CMA. Ces populations sont privées d’électricité, de soins de santé, d’eau et de documents administratifs et d’école depuis 2012. Cependant, les partenaires du Mali notamment la MINUSMA et d’autres ONGs essayent de satisfaire au minimum certains besoins comme la fourniture d’eau et d’électricité. La population comprend maintenant que la CMA ne parle pas et n’agit pas en leur nom ; mais au nom de leurs propres intérêts. Dans ce nouveau fief, il y’a une dizaine de check points tenu par les groupes armées de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).

Selon Abdoulaye Dicko, un ressortissant de Ghourma Rharouss : « avant, les groupes armés prenaient des taxes sur les personnes qui n’ont pas de pièce d’identité et sur les marchandises. Maintenant, ils ne demandent plus de pièce d’identité mais prennent des taxes sur les marchandises ».

Le même habitant nous dresse la liste des check points dans la région de Tombouctou :Danga (cercle de Diré), Bourem-Inaly (arrondissement dans le cercle de Tombouctou), Didi (cercle de Tombouctou), Arbissa haoussa (Gourma-Rharous), Banguel (Gourma-Rharous), Nanadjindé (Gourma-Rharous), Allagoungou (Gourma-Rharous), Timmanléla (Gourma-Rharous), Tabeygoungo (Gourma-Rharous),Agachar (Gourma-Rharous), Djerkadjane (Gourma-Rharous), Zarhaye Tosso (Gourma-Rharous).

Toujours selon Dicko : « L’année passée, un homme qui avait son riz et qui avait déclaré qu’il n’a pas d’argent liquide à payer il été sommé de payer avant de recevoir une balle ».

Malgré qu’un accord, dit « Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger » a été signé en 2015. Cet accord a constitué une lueur d’espoir pour le retour de la paix et la réconciliation. Mais quatre années après, la situation sur le terrain ne s’est pas enviable.

Cependant, pour beaucoup de maliens, cet accord contient les germes de la partition du Mali.

La région de Tombouctou est en passe de devenir un Kidal bis, qui joint aujourd’hui d’un statut spécial de faite, une sorte de zone de non-droit.

Mahamadou YATTARA

 Inf@sept

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