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Secteur informel : UNE CAMPAGNE POUR STIMULER LE CIVISME FISCAL

Dans le souci de cultiver ensemble le civisme fiscal, la direction nationale du commerce et de la concurrence du ministère du Commerce et de l’Industrie et le Projet d’appui aux commerçants détaillants (PACD), en partenariat avec le ministère de l’Economie et des Finances, ont lancé, mercredi, une campagne d’information et de sensibilisation des acteurs du secteur informel.

Cheick Oumar Sacko president syndicat national commercants detaillants
Le but de l’opération est de mettre en commun les atouts de chacune de ces structures afin de sensibiliser au civisme fiscal un grand nombre d’acteurs du secteur informel. Le lancement, coprésidé par les secrétaires généraux des deux départements ministériels, Sidi Mohamed Ichrach et Mme Zamilatou Cissé, s’est déroulé en présence des représentants de la fédération des Centres de gestion agrées (CGA), Harber Maiga, du SYNACODEM, Cheick Oumar Sacko, de l’Ordre national des experts comptables et comptables agréés, Cheick Abdoulaye Cissé.
Le secrétaire général du ministre du Commerce et de l’Industrie, Sidi Mohamed Ichrach, a présenté ce lancement comme l’aboutissement de la construction d’un nouveau partenariat entre les différents départements et les structures. Grâce à ses partenaires, le PACD a contribué à la formalisation des activités d’un grand nombre d’acteurs du secteur informel par le financement des activités de plus de 3188 commerçants détaillants, la formation et la sensibilisation de 15 449 d’entre eux, l’installation de plus de 2821 étals et la distribution d’environ 2180 emballages biodégradables.
Les statistiques établissent que plus de deux millions de nos compatriotes exercent des activités dans l’informel. Ces activités concernent plus de 200 produits et plus de 141 corps de métiers, a-t-il précisé en demandant aux participants d’élaborer les meilleurs messages et approches de sensibilisation du plus grand nombre de nos compatriotes au civisme fiscal. Les organisations faitières, les mairies et l’administration ont la responsabilité d’amener les acteurs du secteur informel à s’acquitter de leurs impôts et taxes, a estimé Sidi Mohamed Ichrach.
Le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Mme Zamilatou Cissé, a souligné le fait que dans le contexte socio-économique de notre pays, l’encadrement et la fiscalisation correcte d’un secteur qui regroupe deux millions de membres de la population active, peuvent contribuer de manière significative à l’impulsion du développement national. « C’est pourquoi mon département et l’administration chargée de la gestion de la fiscalité ne pouvaient rester en marge d’une telle initiative », a-t-elle indiqué.
Mme Zamilatou Cissé a préconisé de renforcer le potentiel fiscal de notre pays en développant une communication et une sensibilisation à la fois large et efficace. Elle a rappelé, en outre, que l’impôt synthétique, depuis son institution en avril 1999, a été l’objet de quatre reformes, toutes visant à l’adapter au contexte économique et en faciliter le payement. « La quatrième reforme adoptée par l’Assemblée nationale en décembre 2014 traduit, à notre avis, la volonté de simplification de l’administration fiscale », a précisé Mme Zamilatou Cissé. Cette réforme qui fixe désormais un taux unique de 3% de base de calcul de l’impôt synthétique est également un message d’appel au civisme fiscal, a-t-elle jugé.
Le représentant des experts comptables, Cheick Abdoulaye Cissé, a rappelé que le secteur informel représente une part importante de l’économie et mérite l’intérêt du gouvernement pour en faire un levier de croissance. « L’économie informel en dépit de ses impacts négatifs sur les individus, sur les entreprises, sur les indicateurs macro-économiques des Etats, sur l’environnement, constitue certainement une voie à explorer», a-t-il estimé. Cheick Abdoulaye Cissé a cependant mis en garde contre le risque majeur que ce secteur ralentisse la croissance de notre économie, à cause de l’individualisme et de la banalisation du commerce
Harber Maiga du CGA a souligné la pertinence de la sensibilisation en expliquant qu’elle porte sur une thématique aussi vieille que le monde. Il s’agit de la contribution du citoyen à la fondation de la nation et à l’avènement d’une société solidaire, équitable éprise de paix et de justice débarrassée de la maladie, de la pauvreté et de l’ignorance.
Cheick Oumar Sacko du SYNACODEM a, lui, demandé aux commerçants détaillants de payer leur patente afin de quitter l’informel. Il a invité les autorités à créer les conditions permettant aux commerçants de s’acquitter facilement de leurs impôts.

Djibril KAYENTAO

source : L Essor

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