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Secteur des banques et établissements financiers: Le Comité syndical de la BDM-SA se » désolidarise du mot d’ordre de grève du SYNABEF

Le Comité syndical de la BDM-SA a organisé, hier lundi 29 juin, dans la salle de conférence de la banque, sous la présidence de son Secrétaire général, Papa Sayon Traoré, un point de presse, au cours duquel, au nom des 500 agents de cette banque, il a déclaré que la BDM-SA se désolidarise du mot d’ordre de grève projetée du 22 au 25 juillet prochain par le Syndicat National des Banques et Etablissements Financiers (SYNABEF). La section syndicale précise qu’elle inscrit son action dans le cadre du  »dialogue social, du respect de la hiérarchie syndicale et des normes internes régissant les relations de travail, les voies indiscutables pour une Banque forte et prospère »

Lors d’un point de presse, animée à son siège, le jeudi 25 juin dernier, le SYNABEF a informé qu’il va déposer un préavis pour observer une grève du 22 au 25 juillet prochain dans le but de protester contre « une entrave à la liberté syndicale à la BDM-SA ».

En effet, le SYNABEF reprochait à la Direction Générale de ladite banque d’avoir procédé, en 2018, à la mutation de Mme Fatoumata Sangho comme chef d’agence BDM-SA de Kabala, en pleine campagne de mise en place de bureau syndical, sans son consentement. Et qu’après moult tractations, la Direction générale, au lieu de ramener l’intéressée à son ancien poste, au siège, l’a mutée dans une agence à Djicoroni-Para. Pour le SYNABEL, « cela constitue une double violation des textes syndicaux ». D’où son appel à la grève.

Un point de vue qui n’est pas partagé par le Comité syndical de la BDM-SA. Lequel s’indigne contre la décision de grève de leur centrale décidée par « un groupuscule au sein du SYNABEF « .

L’assemblée générale du personnel de la BDM SA a, à cet effet, rappelé au Comité syndical  » qu’il est là pour défendre les intérêts économiques et moraux des employés et qu’il n’y a pas d’employés sans employeur « .

De façon souveraine, après avoir pris connaissance de la situation,  » l’Assemblée a engagé le Comité syndical à fournir à l’opinion nationale et internationale les précisions qui suivent :

Primo : La Direction Générale de la Banque de Développement du Mali-S.A est respectueuse des droits des travailleurs et des libertés syndicales de même qu’elle reste attentive aux conditions de vie et de travail de l’ensemble des salariés et est disposée à toujours dialoguer chaque fois que cela s’impose.

Secundo : Le Comité syndical, quant à lui, y veille scrupuleusement sans faiblir, conformément aux engagements pris pendant la période des campagnes électorales devant les camarades travailleurs.

En ce qui concerne le cas dit de Mme Kéïta Fatoumata Sangho, le personnel soutient qu’elle a fait l’objet d’une mutation régulière et très normale par la Direction Générale de la Banque, forte de ses prérogatives, dans l’intérêt exclusif de l’Etablissement, à l’instar d’autres salariés qui, du reste, exercent actuellement dans certaines des régions les plus éloignées du pays et qui, plus est, sont exposés à l’insécurité.

Le personnel rend hommage au Conseil d’Administration et à la Direction Générale. Le Personnel remercie la Direction Générale d’avoir toujours reçu avec toute la courtoisie les différentes délégations du SYNABEF qui sont venues, selon leurs propres termes, demander humblement à la Direction Générale de réexaminer le cas de Mme Kéïta, demande sur laquelle celle-ci a souhaité échanger au préalable avec ses proches collaborateurs et le Comité syndical de la Banque dans le cadre du respect des normes qui gouvernent les relations de travail dans la Banque».

 

Le personnel, par ailleurs, se dit  »étonné de voir que cette affectation, à ce jour abrogée, suite à la mutation de Mme Kéïta à l’Agence de Djicoroni Para, pour des nécessités de service, fasse l’objet d’un préavis de grève, alors que celle-ci poursuit ses activités professionnelles au niveau de son nouveau service ». Le personnel ne comprend donc pas pourquoi une situation, qui remonte à octobre 2018, est évoquée en juin 2020. Il estime  » qu’en réalité, cette question d’affectation dite illégale est sans objet ».

De ce fait, l’Assemblée générale d’hier  » a aussi marqué son incompréhension face à l’attitude d’un groupuscule du SYNABEF qui exige le retour de Mme Kéïta à un poste d’encadrement supérieur rattaché à la Direction Générale avec des avantages comme un véhicule de fonction, alors que la Banque compte plus de 500 cadres et agents compétents qui pourraient tous aussi y prétendre « .

Aussi, « le personnel de la BDM-SA se désolidarise-t-il de toutes actions de grève concernant le cas dit de Mme Kéïta Fatoumata Sangho, en lequel il ne perçoit pas une source de conflits, surtout à un moment où la gestion des effets de l’après COVID-19 et la situation sociale du pays mobilisent en priorité tous les décideurs du pays et le secteur bancaire en particulier « .

Le personnel de la BDM-SA « requiert du SYNABEF d’éviter dorénavant de personnaliser les affaires des salariés qui doivent rester dans le cadre strictement professionnel et d’être une force de solutions aux problèmes de l’heure  »

Enfin, « le Comité syndical estime que la prétendue grève n’est ni légale ni légitime (non autorisée par la base, l’Assemblée Générale). Le Comité syndical rappelle que la grève est l’arme du petit soir à ne pas braquer dès l’aube et invite le SYNABEF, son Syndicat national; au Dialogue social « .

  1. CAMARA

Source : l’Indépendant

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